Études d'impact: Québec veut serrer la vis à l'industrie touristique

Publié le 01/04/2013 à 12:35, mis à jour le 08/04/2013 à 13:54

Études d'impact: Québec veut serrer la vis à l'industrie touristique

Publié le 01/04/2013 à 12:35, mis à jour le 08/04/2013 à 13:54

Responsable du dossier à Tourisme Québec, Christian Desbiens, croît ne jamais avoir été floué par de telles études. En tous cas, pas de «mauvaise foi». Il affirme que s'il y a un problème, il est rarement d’ordre méthodologique, la plupart des études s’inspirant d’un modèle intersectoriel de l’Institut de la statistique du Québec.

Le problème résiderait plutôt, à son avis, dans les données –en particulier celles liées à l’achalandage-, introduites dans le modèle de calculs des retombées. Quels visiteurs faut-il compter? Le visiteur de passage, ou celui venu expressément pour l’événement? Et de quel manière le faire, par photo-radar, par l’installation de tourniquets? Et à quel moment procéder au calcul, lorsqu’un même évenement s’étend sur deux semaines? À l’évidence, la question n’est pas simple.

«On ne veut pas exiger un seul modèle de retombées économiques unique, explique Christian Desbiens, directeur de la Direction des connaissances stratégiques en tourisme. Par contre, nous croyons qu’il y a place à la suggestion d’un cadre méthodologique qui pourrait rendre les études plus crédibles ou, à tout le moins, mieux comparables. (…) Car peu importe la méthode, si on mesure mal le nombre de visiteurs au départ, tout le reste risque d’être biaisé ».

Plus: Tourisme: des études qui frôlent le mensonge

Tourisme Québec n’exigerait plus que les festivals et événements produisent d’études d’impact économique pour l’obtention de subvventions. Par contre, le ministère des Finances et de l’économie, qui chapeaute maintenant Tourisme Québec, exigerait parfois de telles études aux organisateurs de grands événements comme le Grand Prix F1 ou le Festival international de Jazz de Montréal (FIJM).

Le comité responsable de ces réflexions est composé d’une douzaine d’individus de provenances diverses, dont le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM, le réseau des Associations touristiques régionales (ATR), Tourisme Montréal, l’Association québécoise de l’industrie touristique (AQIT), etc.

La première rencontre de ce comité a eu lieu à la mi-mars et se poursuivront tout l’été. Si tout se déroule comme prévu. Les travaux du comité pourraient accoucher d’un premier guide au cours de l’automne.

Selon le gouvernement du Québec, le tourisme serait le quatrième produit d’exportation de la province. Avec 11,4G$ de recettes touristiques estimées en 2011, ce secteur compterait pour 2,4% du produit intérieur brut (PIB) de la province et créerait de la valeur ajouté dans plus de 180 secteurs d’activité économique. Québec dit investir 350 M$, bon an mal an, dans l'industrie touristique.

Plus: Études douteuses: le ministre du Tourisme promet une suite

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