Snap pâtit d’une baisse des dépenses publicitaires de la part des annonceurs, qui ont réduit leurs dépenses de marketing et de promotion face au ralentissement de l’économie. (Photo: 123RF)
New York – Snap (SNAP), maison mère du réseau social Snapchat, a plongé à Wall Street jeudi après avoir publié un chiffre d’affaires moins élevé que prévu au premier trimestre, malgré une hausse du nombre d’utilisateurs quotidiens.
L’action du groupe perdait 20% vers 15h00, dans les échanges électroniques suivant clôture de la Bourse new-yorkaise.
Le chiffre d’affaires de Snap a reculé de 7% au premier trimestre, tombant à 989 millions de dollars, alors que les analystes attendaient 1,01 milliard.
Et ce en dépit d’une augmentation du nombre d’utilisateurs quotidien de 15%, à 383 millions.
Le groupe a enregistré une perte nette trimestrielle de 329 millions de dollars, soit un peu moins que la perte encaissée sur la même période en 2022.
«Comme prévu, la demande au premier trimestre a été perturbée par les changements que nous avons apportés à notre plateforme publicitaire afin de favoriser les conversions par clic et par le fait que les annonceurs adaptent leurs solutions de mesure à ces nouveaux objectifs», a souligné l’entreprise dans une lettre aux investisseurs.
«Bien que ces changements soient perturbateurs à court terme, nous sommes optimistes et pensons que les améliorations apportées à notre plateforme publicitaire posent de bonnes bases pour la croissance future», ajoute-t-elle.
Si le groupe n’a pas émis de prévisions officielles, il a indiqué dans sa lettre aux investisseurs qu’en interne, il s’attendait à un chiffre d’affaires de 1,04 milliard de dollars pour le deuxième trimestre, soit moins que le 1,1 milliard de dollars attendu par les analystes.
L’entreprise, qui a licencié 20% de ses effectifs l’été dernier (plus de 1 200 personnes), a présenté la semaine dernière une stratégie visant à attirer plus de créateurs de contenus, à inciter les utilisateurs à souscrire à l’abonnement payant et à convaincre les annonceurs et les entreprises du potentiel de la réalité augmentée.
Elle pâtit, comme les autres réseaux sociaux, d’une baisse des dépenses publicitaires de la part des annonceurs, qui ont réduit leurs dépenses de marketing et de promotion face au ralentissement de l’économie.