Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Robert Miller quitte la direction de Future Electronics

La Presse Canadienne|Publié le 03 février 2023

Robert Miller quitte la direction de Future Electronics

Le SPVM a confirmé vendredi dans un communiqué qu’il avait enquêté sur les allégations contre M. Miller en 2008-2009 et soumis ensuite un dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales pour déterminer si des accusations étaient justifiées. (Photo: La Presse Canadienne)

L’homme d’affaires montréalais Robert G. Miller a annoncé vendredi qu’il quittait son poste de PDG de Future Electronics pour se concentrer sur «la protection de sa réputation» et sur sa santé, à la suite des allégations rapportées jeudi par Radio-Canada selon lesquelles il aurait payé des mineures pour obtenir des relations sexuelles.

Dans un communiqué publié vendredi, au lendemain de la diffusion du reportage, M. Miller qualifie de «fausses et sans fondement» les allégations rapportées par Radio-Canada.

Le reportage de l’émission «Enquête» soutient que M. Miller aurait versé de l’argent et offert des cadeaux à des filles de 14 à 17 ans en échange de relations sexuelles, entre 1994 et 2006.

Une déclaration publiée par Future Electronics indique que M. Miller «nie vigoureusement et catégoriquement les allégations malicieuses faites à son égard». Ces allégations, ajoute-t-on, «découlent de procédures amères et contentieuses en divorce» et qu’«elles sont maintenant répétées par recherche de gain financier».

Le communiqué souligne par ailleurs que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a «fait enquête sur les allégations et conclu qu’elles étaient sans fondement».

Robert G. Miller était président du conseil, président et chef de la direction de Future Electronics, un important distributeur de composants électroniques, mais selon le communiqué, il n’était plus impliqué «depuis quelques années» dans les activités de l’entreprise, qui a son siège à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal.

On indique que M. Miller «quittera ses fonctions de manière permanente afin de pouvoir se concentrer sur ses problèmes graves de santé et sur la protection de sa réputation».

Le SPVM a confirmé vendredi dans un communiqué qu’il avait enquêté sur les allégations contre M. Miller en 2008-2009 et soumis ensuite un dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour déterminer si des accusations étaient justifiées.

Selon le reportage de Radio-Canada, la police a mis fin à son enquête en 2010 et aucune accusation n’a été portée par le DPCP dans cette affaire.

Dans un message sur Twitter, plus tôt vendredi, le DPCP «invite toute personne, victime ou témoin, qui aurait des informations sur les faits relatés à l’émission “Enquête” à les communiquer au SPVM».

«Si de nouveaux éléments sont soumis au SPVM, le DPCP collaborera avec les enquêteurs et pourra réviser le dossier», indique-t-on.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a lui aussi invité sur Twitter «toutes les femmes qui pourraient avoir subi des actes répréhensibles de la part de cet homme ou autres, à les dénoncer».

«On a des équipes spécialisées, dans les corps de police, qui ont été formées pour vous recevoir. Ayez confiance», écrit le ministre. La veille, à l’Assemblée nationale, M. Bonnardel avait qualifié cette affaire de «dégueulasse».

Omar Baig, chef de l’exploitation de Future Electronics, assumera le rôle de président et chef de la direction en remplacement de M. Miller. La société se décrit comme un «leader mondial en distribution de produits électroniques», avec 5500 employés et 170 bureaux dans 44 pays. Elle avait été fondée en 1968 par Robert Miller.