Nvidia assure par ailleurs ne commercialiser aucun produit directement en Russie. (Photo: 123RF)
New York — Le fabricant américain de composants informatiques Nvidia (NVDA) chutait à Wall Street jeudi, le groupe ayant annoncé que le gouvernement américain limitait ses exportations de processeurs graphiques vers la Chine et la Russie pour éviter qu’ils ne soient utilisés à des fins militaires.
L’action de Nvidia s’effondrait de plus de 11% à la mi-séance à la Bourse de New York. (-8,71% à 14h40)
L’entreprise a d’abord expliqué, dans un document boursier publié mercredi soir, qu’elle avait été informée le 26 août par les autorités américaines de nouvelles règles imposant des restrictions sur toutes futures exportations vers la Chine, Hong Kong inclus, et la Russie, de ses processeurs graphiques A100 et de ceux en développement H100.
L’intention de Washington, y explique Nvidia, est de prévenir «le risque que les produits concernés soient utilisés ou détournés à des fins militaires ou par un acteur militaire en Chine et en Russie».
Ces règles pourraient affecter la capacité de Nvidia à développer en temps voulu le H100, censé devenir un nouveau produit phare de l’entreprise dans le domaine de l’intelligence artificielle, et à fournir les clients utilisant déjà le A100, a prévenu l’entreprise.
Le groupe misait sur la vente d’environ 400 millions de dollars US de ces produits à la Chine au troisième trimestre.
Nvidia assure par ailleurs ne commercialiser aucun produit directement en Russie.
Suite à ces commentaires, le gouvernement américain a un peu adouci sa position.
Dans un autre document boursier publié jeudi matin, Nvidia souligne que Washington a finalement de nouveau autorisé les échanges nécessaires au développement de ses cartes graphiques H100.
Les autorités américaines ont aussi accepté que l’entreprise exporte les A100 nécessaires à ses clients américains jusqu’au 1er mars 2023.
Elles ont aussi autorisé Nvidia à préparer et gérer la livraison des commandes de A100 et H100 à des clients en dehors de Chine via son établissement à Hong Kong jusqu’au 1er septembre 2023.
«Nous travaillons avec nos clients en Chine pour satisfaire leurs achats prévus ou à venir avec des produits alternatifs et nous demanderons peut-être de nouvelles licences lorsque les remplacements ne suffisent pas», a indiqué un porte-parole de Nvidia dans un message à l’AFP.
Contacté par l’AFP, le département américain au Commerce n’avait pas répondu jeudi à la mi-journée.