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Les mines de bitcoin sont moins concentrées en Chine

AFP|Publié le 15 juillet 2021

Les mines de bitcoin sont moins concentrées en Chine

(Photo: 123RF)

Les mineurs de bitcoin, rouage crucial du réseau décentralisé qui permet aux cryptomonnaies d’exister, sont de moins en moins concentrés en Chine et de plus en plus développés aux États-Unis, révèle une étude de l’Université de Cambridge publiée jeudi.

La part de marché de la Chine est passée de 75,5% de l’activité en septembre 2019 à 46% en avril 2021, notent les auteurs de l’étude qui soulignent «le débat mondial sur l’appétit d’électricité semble-t-il insatiable du bitcoin».

Le «minage» de bitcoin consiste à faire résoudre des calculs complexes à un ordinateur pour valider les transactions en cryptomonnaie, une activité ouverte à tous sur ce réseau décentralisé et rémunérée par l’émission de nouveaux bitcoins.

Les particuliers pouvaient espérer recevoir des bitcoins avec un ordinateur personnel dans les années suivant le lancement de la cryptomonnaie en 2009. 

Mais avec la flambée des cours, les sites de minage sont devenus des sites industriels, avec une puissance de calcul de plus en plus importante, qui n’ont rien à envier aux serveurs des géants du web comme Google ou Netflix.

Selon l’Université de Cambridge, le réseau consomme actuellement 0,3% de la production mondiale d’électricité.

Et la concentration de l’activité en Chine, où l’électricité provient de centrales hydrauliques, mais également de centrales à charbon très polluantes, avait provoqué l’inquiétude de certains adeptes des cryptomonnaies.

Elon Musk, patron du constructeur de voitures électriques Tesla et adepte des cryptomonnaies, avait pris ses distances du bitcoin en raison de son impact sur l’environnement.

Les dernières données de Cambridge datent d’avril 2021, avant même que la Chine ne s’en prenne au réseau décentralisé en interdisant leur activité en juin.

Les mineurs américains représentent pour leur part 16,8% du marché. Le Kazakhstan s’octroie la troisième place du podium, avec une part de marché de 8,2%, suivi par la Russie (6,8%) et l’Iran (4,6%).

La tendance a pu s’accélérer depuis: des mineurs chinois avaient annoncé fin juin transférer leur activité au Kazakhstan.

«Les questions environnementales pourraient devenir un danger mortel pour l’industrie du minage de cryptomonnaie, ou au contraire pousser le marché à se décarboniser, voire les deux», commente Michel Rauchs, auteur de l’étude de l’Université de Cambridge.