(Photo:123RF)
Le géant japonais de l’informatique et de la télécommunication NEC Corp. a présenté lundi une « voiture volante », une grosse machine ressemblant à un drone à quatre hélices qui a plané de façon continue pendant une minute environ.
Le vol d’essai, d’une hauteur de 3 mètres (10 pieds), s’est déroulé dans une gigantesque cage par mesure de précaution, dans un complexe appartenant à l’entreprise japonaise dans la banlieue de Tokyo. Les préparatifs tels que les inspections répétées de la voiture et les mesures de sécurité imposées aux journalistes ont duré plus longtemps que les deux vols de démonstrations.
Le gouvernement japonais soutient le développement des voitures volantes, et souhaite que les gens utilisent ces machines d’ici 2030.
Parmi les efforts financés par le gouvernement, il y a un vaste parcours d’essai pour voitures volantes, construit dans une région dévastée par les catastrophes nucléaires de 2011 à Fukushima, dans le nord-est du Japon.
Mie, une préfecture du centre du Japon qui est aussi un lieu de villégiature fréquemment visitée par les célébrités hollywoodiennes, espère également utiliser des voitures volantes pour relier ses différentes îles.
Des projets similaires voient le jour à travers le monde, tels que Uber Air aux États-Unis.
Une voiture volante de la jeune pousse japonaise Cartivator s’est écrasée lors d’une démonstration en 2017. Tomohiro Fukuzawa, directeur général de Cartivator, qui assistait à l’événement de lundi, a déclaré que les machines de son entreprise volaient plus longtemps ces derniers temps.
NEC figure parmi les 80 sociétés qui financent le développement de la voiture volante de Cartivator. Parmi les autres commanditaires, il y a le groupe Toyota Motor Corp. et la société de jeux vidéo Bandai Namco Holdings.
L’objectif est d’assurer une douce transition de la conduite sur route au vol comme dans le film « Retour vers le futur », bien que d’énormes obstacles restent à surmonter, tels que la durée de vie de la batterie, les réglementations et la sécurité.
Des administrateurs de NEC ont déclaré que leur voiture volante avait été conçue pour des vols non habités afin de faire des livraisons, mais que cette technologie est aussi utilisée dans d’autres secteurs de l’entreprise, tels que les voyages dans l’espace et la cybersécurité.
Un aéronef à décollage et atterrissage verticaux (dont l’acronyme est ADAV) est un véhicule électrique, ou hybride électrique, qui ne nécessite pas de conducteur et qui peut atterrir et décoller verticalement.
Les concepts de voiture volante, qui ressemblent à des drones suffisamment gros pour contenir des humains, offrent des avantages que les hélicoptères n’ont pas. Par exemple, les hélicoptères sont coûteux à entretenir, bruyants et nécessitent des pilotes entraînés. Les voitures volantes sont également utiles pour les secours en cas de catastrophe.
L’entreprise de transport et de covoiturage américaine Uber planifie des vols de démonstration en 2020 et des opérations commerciales en 2023. Elle a choisi Dallas, Los Angeles et Melbourne pour tester Uber Air.
Dubaï s’est également montré agressif dans le secteur des voitures volantes.
Des membres du gouvernement japonais ont déclaré que le Japon avait de bonnes chances de devenir un leader mondial, car le gouvernement et le secteur privé travaillent en étroite collaboration.