Elle y avait été placée par l'administration Trump six jours avant la fin de son mandat. (Photo: 123RF)
Le Pentagone a accepté de retirer le fabricant chinois de téléphones Xiaomi (XIACF.B) d’une liste noire sur laquelle l’avait placé l’administration Trump, renonçant à faire appel d’une décision en ce sens d’un juge fédéral américain, selon un document de justice consulté mercredi.
À six jours seulement de la fin du mandat de Donald Trump, l’administration américaine avait placé sur une liste noire le fabricant chinois de téléphones intelligents Xiaomi, mais également la populaire plateforme de vidéos TikTok et le géant pétrolier CNOOC, les accusant de liens avec l’armée chinoise.
Dans son recours déposé en janvier pour contester et faire annuler son placement sur cette liste noire, le fabricant de téléphones avait dénoncé une décision « incorrecte », et qui « prive la société d’une procédure régulière ».
Le 15 mars, un juge fédéral de Washington avait jugé que le ministère américain de la Défense et le Trésor, qui avaient placé l’entreprise chinoise sur cette liste noire, n’avaient « pas montré que les intérêts de sécurité nationale en jeu ici étaient impérieux ».
Dans un document présenté mardi à la justice, les avocats du gouvernement américain indiquent qu’ils ne s’opposeront pas à la décision du juge et qu’ils retireront la classification de « société militaire communiste chinoise » qui avait été attribuée à Xiaomi par le gouvernement américain.
L’action Xiaomi progressait de 11,3 % à 3,45 dollars à New York après cette annonce.
Xiaomi, qui a dépassé Apple en devenant en 2020 le troisième fabricant mondial de téléphones intelligents, était l’une des neuf entreprises chinoises à figurer sur cette liste noire, ultime concrétisation de quatre ans de tensions diplomatiques entre Pékin et Washington sous la présidence de Donald Trump.