COVID-19: Québec consulte la population à propos d’une appli
La Presse Canadienne|Publié le 08 juillet 2020(Photo: 123RF)
Le gouvernement du Québec a lancé mercredi une consultation publique numérique pour prendre le pouls de la population concernant le déploiement éventuel d’une application de suivi des contacts à la COVID-19.
Le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, a indiqué qu’une telle application sera vouée à l’échec si la population n’est pas intéressée à l’utiliser, d’où la consultation qui se tiendra jusqu’au 2 août.
Il a comparé ce qui s’est produit en Allemagne, où la population a adopté l’application proposée, avec ce qui s’est produit en France, où l’application a été « inutile », a-t-il dit, en raison d’un taux de participation « anémique » d’environ 2 %.
« Si les Québécois nous disent, dans un nombre qui est significatif “oui”, alors oui, on pourrait aller de l’avant, a dit le ministre Caire. Mais si les Québécois nous disent dans un nombre tout aussi significatif “non”, à ce moment-là on sait que c’est voué à l’échec, alors pourquoi aller de l’avant? »
La consultation sera donc l’occasion pour les Québécois de témoigner de leur intérêt, ou non, envers une telle application, ainsi que d’exprimer leurs craintes et leurs préoccupations à cet effet.
Si jamais une application est offerte aux Québécois, a ajouté M. Caire, elle devra exclure toute forme de géolocalisation, toute forme d’utilisation de marqueurs biométriques et toute forme de stockage de renseignements personnels, afin de protéger la vie privée des utilisateurs.
L’application mobile gratuite utiliserait plutôt la technologie Bluetooth afin d’échanger un identifiant aléatoire avec d’autres téléphones intelligents à proximité.
En cas de diagnostic positif à la COVID-19, une ressource professionnelle de la santé fournirait un code unique au patient. Ce serait à celui-ci de décider de saisir ou non le code dans l’application mobile. Les personnes qui recevraient une notification n’auraient aucune information sur l’individu infecté, peut−on lire sur le site de consultation du gouvernement.
Le gouvernement s’est donné un calendrier serré pour que l’application puisse être disponible rapidement, ce qui entraînera probablement le recours à une application existante plutôt que le développement d’une nouvelle solution.
M. Caire table sur un déploiement quatre ou six semaines après la fin des consultations.
Le gouvernement se prépare à une deuxième vague de coronavirus, a dit M. Caire, « et dans ce contexte-là, (…) toutes les options pour lutter contre une résurgence de la pandémie doivent faire partie de la réflexion ».