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Le ministère américain de la Justice a recommandé mercredi qu’un câble sous-marin transpacifique proposé par Google et Facebook contourne Hong Kong, à cause des risques potentiels perçus pour la sécurité nationale vis-à-vis de la Chine, qui a renforcé son contrôle sur ce territoire.
Le nouveau câble, baptisé Pacific Light Cable Network, devait initialement relier les États-Unis, Taïwan, Hong Kong et les Philippines.
Il doit faciliter les communications grâce à des fibres optiques capables de transporter des gros volumes de données avec des temps de latence très faibles.
Mais le ministère estime que la station hongkongaise «exposerait les États-Unis à des interceptions des communications» par Pékin.
Ces inquiétudes viennent des «récentes décisions» du gouvernement chinois «de retirer à Hong Kong son autonomie», «ce qui donne la possibilité aux services secrets (chinois) de travailler sans restrictions à Hong Kong», détaille le ministère de la Justice dans un communiqué.
Google et Facebook ont dévoilé il y a quatre ans des plans pour travailler avec une filiale de China Soft Power Holdings, afin de connecter Los Angeles à Hong Kong par un câble internet sous-marin.
D’une longueur de 12 800 km, il est censé pouvoir gérer 120 terabytes de données par seconde, une capacité suffisante pour tenir 80 millions de visioconférences en haute définition et en simultané entre les deux villes de part et d’autre de l’océan.
La plupart des câbles transpacifiques relient les États-Unis au Japon, avait noté Facebook à l’époque.
L’autorité fédérale de régulation des communications (FCC) a donné sa permission à Google en avril pour opérer le tronçon entre l’Amérique du Nord et Taïwan.