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Une branche d’une des plus grandes plateformes d’achats de cryptomonnaies, Binance, n’a plus l’autorisation de vendre des options ou contrats à terme au Royaume-Uni, a annoncé le régulateur britannique des marchés, la FCA.
« Aucune entité du groupe Binance n’a l’autorisation d’exercer une activité régulée au Royaume-Uni », précise samedi le régulateur dans un communiqué.
Les achats de cryptomonnaies ne sont pas régulés par le gendarme des marchés au Royaume-Uni, car ils ne sont pas considérés comme des produits financiers alors que les options et les contrats futurs, des moyens de parier sur l’évolution du prix, le sont.
La FCA n’a pas donné de détail sur sa décision. Elle a demandé aux entreprises financières utilisant des cryptomonnaies de s’enregistrer auprès d’elle, et décide actuellement d’approuver ou non les industries de ce secteur en plein essor.
« La notification du FCA n’aura aucun impact sur nos services, notre relation avec nos utilisateurs n’a pas changé », affirme Binance sur son compte Twitter.
« Le site de Binance propose des produits dérivés sur des cryptomonnaies très volatiles avec un effet de levier, ce qui veut dire que les gains, mais aussi les pertes, sont multipliés par quatre. Il n’est pas surprenant que des produits aussi risqués attirent l’attention des régulateurs », commente Laith Khalaf, analyste chez AJ Bell.
Binance est une des plus grandes plateformes d’échanges de cryptomonnaies. Fondée en Chine, la plateforme garde cependant une réputation sulfureuse: son siège a été déplacé aux îles Caïmans, selon la presse financière, et une enquête du gendarme financier américain est en cours, selon l’agence Bloomberg.
Comme sa rivale Coinbase, plus sage depuis son introduction en Bourse aux États-Unis, Binance a profité depuis fin 2020 de l’envol ébouriffant du marché des cryptomonnaies.
Le prix du bitcoin passant de moins de 10 000 dollars il y a un an à un plus haut à près de 65 000 dollars mi-avril 2021, avant de fondre à environ 35 000 dollars actuellement.
Si les géants de la finance comme les banques américaines Goldman Sachs et Citigroup s’intéressent aux investissements en cryptomonnaies, donnant au secteur créé par des anonymes un certain cachet, les régulateurs restent très méfiants envers ces actifs.
En Chine, le gouvernement a redoublé d’efforts pour empêcher les échanges, mais également les mines de bitcoin, comme on appelle les serveurs qui tournent continuellement pour faire fonctionner le réseau du bitcoin.
Lundi, le bitcoin montait de 3,21% à 34 162 dollars vers 07h50.