Emploi en ingénierie: Trois secteurs où le recrutement se maintient


Édition du 31 Mai 2014

Emploi en ingénierie: Trois secteurs où le recrutement se maintient


Édition du 31 Mai 2014

Concepteur d’applications mobiles n’est pas un job de tout repos, car la technologie évolue vite dans ce domaine. « C’est tout un défi de suivre la vague », reconnaît Mathieu Villeneuve (à droite), accompagné de Stéphane Méthot, ingénieur, directe

Entre les révélations de la commission Charbonneau et le ralentissement dans le domaine minier, les prévisions d'embauche des firmes de génie pour 2014 étaient d'environ 60 % inférieures à celles de 2013, selon l'enquête réalisée par le Réseau des ingénieurs du Québec. Même si le recrutement accuse une baisse générale, cette diminution semble moins forte que ce qu'on appréhendait. Par les témoignages de jeunes ingénieurs, coup d'oeil sur les perspectives de carrière dans des secteurs phares du génie au Québec.

Mathieu Villeneuve, 26 ans, rêvait, pendant ses études, de travailler sur les plateformes mobiles, un domaine qui le passionne. Après un détour par la conception de logiciels dans une PME, il a obtenu un poste de conseiller en développement d'applications mobiles depuis moins d'un an à CGI. À ce titre, il crée des «apps» pour les téléphones intelligents, tablettes, etc., pour le compte des entreprises clientes de CGI.

Ses fonctions l'amènent à être associé à l'ensemble du processus - qui dure généralement six mois environ - allant de la récolte des besoins du client à la production, en passant par la conception. Il s'occupe aussi des mises à jour et des améliorations une fois l'application lancée et intégrée dans le système du client.

Chez CGI, ses clients sont principalement de grandes entreprises, notamment des institutions financières et des sociétés dans le domaine de l'énergie ou des communications, au Québec et à l'étranger. Mathieu Villeneuve a notamment déjà conçu une application mobile pour une entreprise suédoise. L'application vise à informer instantanément les participants à une conférence de tous les détails pratiques nécessaires (horaires, programme, CV des conférenciers, etc.).

Mathieu Villeneuve n'avait pas eu de difficulté à trouver du travail dans une PME de création de logiciels à la sortie de son bac en génie logiciel à l'École de technologie supérieure en 2012. Il n'en a pas eu non plus quand il a voulu trouver un emploi plus spécialisé dans les plateformes mobiles. «Je savais que ce secteur était en croissance et qu'il nécessitait de la main-d'oeuvre, car il y a peu de finissants dans ce domaine [121, selon l'enquête "La Relance dans les universités 2013"]», dit-il.

La demande dépasse l'offre

Après deux semaines de recherche d'emploi, le jeune homme raconte avoir reçu trois appels pour des entrevues, avoir obtenu trois rendez-vous et deux offres d'emploi. «Pour certains emplois, j'étais approché alors que je n'avais même pas toutes les qualifications demandées», s'étonne-t-il.

Il a choisi CGI pour sa réputation, son envergure et son réseau international. «J'aime pouvoir interagir avec des gens qui ne sont pas à Montréal. C'est enrichissant de voir les manières de faire d'ailleurs», explique le jeune professionnel, qui ne souhaite pas pour le moment partir pour de longues périodes à l'étranger, mais aime savoir que c'est une possibilité.

Concepteur d'applications mobiles n'est pas un job de tout repos, car la technologie évolue vite dans ce domaine. «C'est tout un défi de suivre la vague, reconnaît Mathieu Villeneuve, qui est très souvent en contact avec les Apple et Google de ce monde. Il faut toujours être en avant, mais comme ça bouge vite, c'est facile de se faire rattraper. Cela demande beaucoup de travail de création.»

La course est prenante. Mais Mathieu Villeneuve adore ça. De toute façon, il n'est pas rare que, le week-end, il développe une application chez lui «juste pour le fun !» tout en clavardant avec un collègue.

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