Jumeler deux passions, la gestion et les arts


Édition du 02 Mai 2015

Jumeler deux passions, la gestion et les arts


Édition du 02 Mai 2015

Simon Brault, du Conseil des arts du Canada.

Plusieurs comptables agréés s'illustrent à des postes de haute direction et pas seulement dans le domaine financier. À 59 ans, Simon Brault, directeur et chef de la direction du Conseil des arts du Canada, navigue dans le domaine culturel depuis 25 ans, sa casquette de FCPA- FCGA jamais bien loin. Il a mis au service de l'art et des artistes sa passion et sa rationalité.

Il ne le cache pas : son moteur, c'est son intérêt pour les arts. La comptabilité, en revanche, lui apporte «un côté très rationnel et analytique» qui lui permet de «valider [ses] conclusions et de présenter [ses] solutions».

Lorsqu'il est arrivé au Conseil des arts comme directeur et chef de la direction en juin 2014, Simon Brault a mis en place «un nouveau mode de financement de la culture en voulant faire passer le nombre de programmes de subvention de 142 à moins de 10, et ce, dans le but de rendre plus visible l'impact du Conseil dont les aides étaient trop fragmentées», explique-t-il. Il est persuadé que ses «méthodes rationnelles acquises en tant que comptable professionnel agréé» transparaissent dans cette décision. À la barre de cet organisme, il gère un budget annuel de 25 millions de dollars.

Déjà à l'École nationale de théâtre, où il a oeuvré pendant 32 ans, dont 17 à la direction générale, il a contribué à structurer l'organisation. C'est d'ailleurs à cause du besoin criant de structure administrative de la part de l'établissement, qui l'avait embauché à un poste d'aide-comptable, que le jeune homme âgé alors de 26 ans avait décidé d'acquérir un titre comptable à HEC Montréal.

Il a ensuite gravi les échelons jusqu'à occuper le poste de directeur général, puis de chef de la direction. Pendant cette période, sa connaissance des chiffres l'a aidé, notamment lorsqu'il a eu à mener à bien le projet de restauration et de revitalisation du Monument-National, un chantier de 17 M$, à gérer des fonds de dotation et à organiser des campagnes de financement.

Outre sa capacité à gérer un organisme culturel, son titre comptable lui a apporté confiance et crédibilité. «Ça a toujours rassuré mes interlocuteurs, et cela m'a permis d'avoir voix au chapitre sur des enjeux financiers», croit Simon Brault. Il a appris à «moduler les deux» points forts de sa personnalité : sa passion pour les arts et sa démarche comptable. «En fin de compte, c'est positif pour les artistes, car mon travail leur permet de continuer à exercer leur art», se réjouit Simon Brault.

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