Garda reluque la sécurité des aéroports américains

Publié le 15/06/2012 à 12:54, mis à jour le 15/06/2012 à 12:54

Garda reluque la sécurité des aéroports américains

Publié le 15/06/2012 à 12:54, mis à jour le 15/06/2012 à 12:54

Par Mathieu Lavallée

[Photo : Bloomberg]

Garda World voudrait obtenir des contrats pour la sécurité des passagers dans les aéroports des États-Unis et entrer dans ce marché qu’il évalue à environ 3,5 G$.

Le président et chef de la direction de Garda, Stéphan Chrétier, en a fait l’annonce lors de l’assemblée annuelle des actionnaires à Montréal ce vendredi.

La situation est loin d’être rose pour la Transportation Security Administration (TSA), qui assure le contrôle des passagers dans les aérogares au sud de la frontière, a indiqué M. Chrétier. « Ils disent que le système est brisé et qu’il doit être réparé ». Le gouvernement américain procède à une revue complète du système de la TSA, et un comité du Sénat se penche sur la question depuis six mois.

Dans le cadre de la campagne à l’élection présidentielle de novembre prochain, les républicains ont déjà promis de privatiser ces services aéroportuaires. On reproche notamment à l’agence gouvernementale d’offrir un « service horrible », de préciser M. Chrétier.

Déjà, l’aéroport de San Francisco a fait le passage au privé, et six ou sept autres envisagent prendre une telle décision d’ici un an.

« Nous rendons déjà des services ultra-secrets pour le gouvernement américain et d’autres gouvernements. Nous assurons la sécurité de l’Ambassade des États-Unis au Yémen. Nous pouvons certainement nous occuper de l’aéroport de Plattsburgh », a-t-il lancé en marge de l’assemblée annuelle.

M. Chrétier ne cherche pas à obtenir les contrats pour tous les aéroports du pays, et s’attend à ce que les plus gros, comme celui de JFK à New York, restent sous la responsabilité de l’État. Mais la volonté politique est là, assure-t-il. Et comme ils ont déjà des infrastructures pour leurs services de transport de valeurs, le recrutement pourrait bien se faire.

Garda effectue déjà du lobbying dans ce dossier, et présume que certains concurrents font de même.

Par contre, l’entreprise montréalaise en sécurité et transport d’argent compte sur le fait qu’elle est déjà le principal joueur du secteur privé pour la sécurité aéroportuaire, d’autant que « tous les sondages sont en faveur de la privatisation », assure-t-il. Leur objectif est de s’établir dans le marché pour 2014.

Soulignons au passage que l’un des membres du comité aviseur international de Garda, Michael P. Jackson, est l’ancien secrétaire adjoint des États-Unis responsable du Département de Sécurité d’État (Deparment of Homeland Security), qui chapeaute la TSA.

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