Après les assurances et les services financiers, La Capitale développe un nouveau marché dans la santé et le mieux-être. Un programme de promotion de la santé qu'elle a mis au point pour ses assurés en 2009 est désormais offert à toutes les entreprises et les organisations de la province.

«Nos clients ont recommandé nos services à d'autres, et les gens se sont mis à nous appeler pour qu'on offre Viva séparément de l'assurance collective», dit Annie Giguère, directrice innovation, solutions d'affaires et mise en marché chez La Capitale.

C'est donc pour répondre à la demande que l'assureur de Québec prend de l'expansion dans un nouveau marché. Actuellement, une centaine de groupes qui bénéficient de ses assurances collectives se sont inscrits à Viva. L'entreprise compte attirer une dizaine de nouveaux clients non assurés cette année avec son offre santé et mieux-être, qui comprend notamment des conférences, des ateliers, des défis de santé et les services professionnels de nutritionnistes. La Capitale souhaite de plus recruter une vingtaine d'autres clients pour ses services Web, qui diffusent de l'information utile en santé mentale, nutrition et activité physique. Le programme est modulé selon les besoins exprimés par les employés.

Les sondages menés par l'assureur démontrent que 56 % des participants à Viva ont modifié leurs habitudes de vie, et 41 % se disent plus heureux au travail. Quant aux coûts d'assurances collectives, ils ont tendance à baisser ou à rester stables grâce au programme, plutôt que de suivre une courbe ascendante.

«Toutefois, notre capacité à mesurer l'impact précis du programme est limitée par notre dépendance aux données provenant des employeurs, précise Mme Giguère. Néanmoins, on a des employeurs qui renouvellent leur abonnement au programme depuis quatre ans, parce que c'est avantageux.»

Un investissement payant à long terme

Le Groupe entreprises en santé, organisme sans but lucratif voué à la promotion de la santé, estime, à partir de diverses études canadiennes, que chaque dollar investi dans des programmes de santé bien structurés peut générer jusqu'à 5 $ en gains de productivité au cours des cinq premières années suivant son implantation.

«On a intérêt aussi à encourager les changements de comportement, parce que le système de santé public ne pourra pas supporter tous les coûts associés au vieillissement de la population, et il y aura un transfert des responsabilités vers le système d'assurance privé», analyse Mme Giguère.

Le programme Viva est aussi susceptible d'attirer de nouveaux groupes d'assurés chez La Capitale. L'assureur, qui bénéficiera de données précises sur la santé des employés, une fois son programme implanté, sera en mesure de présenter des offres de couverture mieux adaptées.