Polystyvert: recycler l'irrecyclable au Québec


Édition du 21 Juin 2014

Polystyvert: recycler l'irrecyclable au Québec


Édition du 21 Juin 2014

Photo: iStock

Rendre rentable le recyclage du polystyrène en le liquéfiant pour abaisser les coûts de transport : c'est le défi qu'a relevé Solenne Brouard Gaillot en créant, fin 2011, l'entreprise montréalaise Polystyvert.

C'est son souci pour la préservation de l'environnement qui a conduit la jeune entrepreneure à s'intéresser au plus mal-aimé des matériaux : le polystyrène. Polluant, car gros consommateur d'énergies fossiles, le plastique numéro 6 est peu recyclé pour le moment au Québec. Mme Brouard Gaillot estime à 60 000 tonnes la quantité de polystyrène enfouie chaque année. Une aberration écologique qui trouve son origine dans un coût de transport élevé. Composé à 98 % d'air, le polystyrène prend de la place. Il est possible de le réutiliser en le broyant à l'aide d'un compresseur, mais sa qualité est alors loin d'être celle du polystyrène neuf.

La jeune entrepreneure et ses trois associés, Roland Côté, Alexandre Pellerin et Normand Gadoury, ont mis au point une nouvelle solution : liquéfier le polystyrène directement chez le client en le plongeant dans un solvant, comme un morceau de sucre dans de l'eau. Résultat, le polystyrène recyclé peut être utilisé jusqu'à sept fois comme du neuf tout en se vendant moins cher.

«Nous sommes les seuls dans le monde à maîtriser cette technologie, explique la jeune femme de 34 ans. Nous sommes en train de la breveter, car c'est ce qui nous distingue des autres.» Une technique inventée par Roland Côté, professeur au Département de chimie, biochimie et physique de l'Université du Québec à Trois-Rivières. «Ma force est de savoir bien m'entourer», reconnaît celle qui a étudié à l'École supérieure de commerce de Rennes, en France, ainsi qu'à l'Université de Sherbrooke.

Ouverte en octobre 2013, l'usine de Polystyvert vise à traiter 300 tonnes de polystyrène d'ici 2015. Pour le moment, un courtier en plastique et une multinationale québécoise avec qui Polystyvert a signé un contrat de confidentialité constituent les acheteurs de son polystyrène recyclé. L'entreprise, qui compte quatre employés, occupe également un autre marché : celui des sociétés utilisant beaucoup le polystyrène, auxquelles elle vend sa machine à liquéfier 8 000 $ alors qu'un compresseur pour le broyer coûte 30 000 $.

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