L'Association canadienne du médicament générique fourbit ses armes face à une demande de l'Union européenne d'accroître la protection des médicaments brevetés, affirmant que céder à une telle demande pourrait coûter 2,8 milliards $ au Canada, dont 785 millions $ au Québec.
Pour se donner des munitions, l'association du médicament générique a commandé une étude afin d'évaluer les répercussions des trois demandes formulées par l'Union européenne dans sa négociation avec le Canada pour un accord de libre-échange.
Selon cette étude, les trois formes de protection améliorée entraîneraient ensemble des coûts de 2,8 milliards $ pour le Canada, soit 1,3 milliard $ défrayé par les régimes publics et 1,5 milliard $ par les régimes privés d'assurances.
Au Québec, le coût supplémentaire estimé de 785 millions $ serait réparti
à raison de 412 millions $ pour le régime public et 373 millions $ pour les régimes privés, selon cette étude.
Les trois formes de protection seraient une sorte de droit d'appel; une prolongation de la période de protection d'un médicament breveté de cinq ans; et une période plus longue avant qu'un fabricant de médicaments génériques puisse avoir accès aux données du médicament breveté.
En entrevue, le directeur exécutif pour le Québec de l'Association canadienne du médicament générique, Yves Dupré, a indiqué que son association avait voulu commander cette étude dès maintenant, même si elle n'a pas eu d'indication voulant qu'Ottawa s'apprêterait à accéder à ces demandes de l'Union européenne.