Délai d'attente pour voir un médecin: le Québec bon dernier

Publié le 01/10/2015 à 12:05

Délai d'attente pour voir un médecin: le Québec bon dernier

Publié le 01/10/2015 à 12:05

Par La Presse Canadienne

Année après année, les délais d'attente demeurent le point faible du système de santé québécois et la bête noire des politiciens, qui peinent à tenir leurs promesses.

Avoir accès à un médecin demeure un défi au Québec en 2015. Le Québec se classe sur ce point au 10e rang des 10 provinces canadiennes, une performance qualifiée de «très préoccupante» par le commissaire à la santé, Robert Salois, dans son plus récent rapport sur la performance globale du système de santé en 2015, publié cette semaine.

Réduire le délai d'attente pour voir enfin un médecin devrait donc constituer, pour le gouvernement, le principal défi à relever, selon lui.

Le commissaire à la santé examine la qualité des soins de santé prodigués au Québec, à partir de divers indicateurs de performance, dont la comparaison avec les autres provinces canadiennes.

Il y a également des ratés dans les délais d'attente pour obtenir une chirurgie. À l'époque, le gouvernement Charest, et au premier chef son ministre de la Santé, Philippe Couillard, avait fait une priorité des chirurgies de la hanche, de la cataracte et du genou, qui devaient être réalisées à l'intérieur d'un délai de six mois.

Aujourd'hui, le Québec se classe au deuxième rang des provinces pour ces trois chirurgies non urgentes.

Cependant, l'objectif fixé par le gouvernement Charest n'est toujours pas atteint. En 2013, au Québec, une bonne proportion des patients ayant eu besoin d'une telle chirurgie ont dû attendre plus de six mois pour être soignés: 19% des patients nécessitant une nouvelle hanche, 22% pour le genou et 12% pour la cataracte.

Les Québécois sont d'ailleurs très mécontents de la performance de leur système de santé. M. Salois note dans son rapport que «le Québec occupe le dernier rang sur les quatre provinces comparées» quant au taux de satisfaction de leur population.

Pour inverser cette tendance, la productivité du système de santé devrait être améliorée, conclut M. Salois, et en priorité la productivité clinique.

Il faudrait d'abord que les médecins québécois apprivoisent leur ordinateur.

Encore là, le Québec a l'air d'un cancre, se classant au dernier rang des provinces canadiennes quant à l'utilisation de l'informatique.

Comme dans le bon vieux temps, une forte proportion de médecins québécois (36%) consignent les informations sur leurs patients uniquement sur support papier, alors que c'est le cas de seulement 16% des médecins ontariens.

Au Québec, seulement 65% des médecins ont ouvert un dossier électronique pour inscrire diverses données sur leurs patients, tandis qu'en Ontario la proportion grimpe à 84%.

La continuité et la coordination des soins posent aussi un défi pour le Québec, peut-on lire dans le rapport.

«Je ne peux passer sous silence la récurrence de défis cruciaux à relever. Parmi ceux-ci, les résultats montrent une fois de plus que beaucoup reste à faire pour atteindre un meilleur accès aux soins et services», note M. Salois.

Sur le plan des services offerts en régions, les délais d'attente en services sociaux et la fluidité dans le système obtiennent encore des résultats trop peu satisfaisants dans l'ensemble, écrit-il.

En régions, les délais pour obtenir une évaluation en protection de la jeunesse, notamment, demeurent «préoccupants».

M. Salois demande à Québec de porter une attention particulière aux hospitalisations en santé mentale, «alors que d'importantes variations des résultats existent entre les différents types de régions, ainsi qu'à la qualité de vie au travail, qui revêt une importance capitale».

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