Les travailleurs de la municipalité de Clermont dans Charlevoix exigent un plan de relance pour empêcher la fermeture d'une des deux machines à papier de l'usine Résolu.

Les 220 employés de l'usine ont appris avec stupeur, vendredi dernier, la décision de Produits forestiers Résolu (T.RFP) de fermer une machine à papier à Clermont et une autre aux installations de Baie-Comeau sur la Côte-Nord. La compagnie a aussi annoncé la fin des activités de son usine d'Iroquois Falls, en Ontario.

En conférence de presse, mardi à Québec, les représentants syndicaux des travailleurs, affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont interpellé le gouvernement Couillard et la direction de Résolu pour avoir "l'heure juste" sur la situation de la compagnie et élaborer un plan de relance.

Les employés s'inquiètent des signaux envoyés jusqu'ici par Résolu et craignent que la fermeture de la machine numéro 4 ne soit qu'une étape vers la fin définitive des activités de l'usine de Clermont.

Vendredi dernier, la compagnie forestière a d'abord imputé les fermetures au déclin du marché du papier journal, mais en entrevue avec La Presse Canadienne, un porte-parole de la direction, Karl Blackburn, a montré du doigt les problèmes de coût et d'approvisionnement liés au régime forestier du Québec.

Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, demande au ministre des Forêts, Laurent Lessard, de sortir "de sa torpeur" et de se pencher sur les causes du problème d'approvisionnement en copeaux, sur la modernisation et la diversification des usines dans les régions forestières.

De l'avis de la CSN, l'usine de Clermont a encore un avenir pour peu qu'elle soit modernisée et adaptée pour des projets de nanocellulose, bioplastique ou biocarburant.