Les prix du pétrole s'effondrent alors que l'OPEP+ pourrait augmenter la production

Publié le 21/11/2022 à 13:04

Les prix du pétrole s'effondrent alors que l'OPEP+ pourrait augmenter la production

Publié le 21/11/2022 à 13:04

Par La Presse Canadienne

L’indice de référence West Texas Intermediate est en baisse de 5 $ US en fin de matinée, s’échangeant autour de 75,43 $ US. (Photo: La Presse Canadienne)

Calgary — Les prix du pétrole brut chutaient à leur plus bas niveau en 10 mois, lundi matin, avant de rebondir à midi, ajoutant à la volatilité qui a récemment affligé le secteur canadien de l’énergie.

L’indice de référence West Texas Intermediate (WTI) perdait jusqu’à 5$ US en milieu de journée, s’échangeant autour de 75$ US, en réaction à un article du «Wall Street Journal» selon lequel l’Arabie saoudite et d’autres pays de l’OPEP+ pourraient augmenter la production de pétrole jusqu’à 500 000 barils par jour.

Les pays de l’OPEP+ doivent se réunir le 4 décembre.

Une telle décision serait une volte-face pour l’OPEP+, qui a accepté plus tôt cet automne de réduire la production de deux millions de barils par jour. Si cela se produit, une hausse de la production aiderait à compenser les nouvelles sanctions de l’Union européenne sur le pétrole russe, qui devraient entrer en vigueur le 5 décembre.

Les prix du pétrole se sont effondrés ces derniers jours, l’indice de référence WTI ayant perdu 8% de sa valeur la semaine dernière seulement. Les commerçants s’inquiètent de l’impact d’une éventuelle récession mondiale sur la demande de pétrole ainsi que de l’augmentation des cas de COVID-19 en Chine et de leur potentiel effet de ralentissement sur l’économie chinoise.

Bien que les prix du pétrole brut ont rebondi lundi à midi pour compenser une grande partie des pertes de la matinée, le pétrole a encore perdu près de 30% de sa valeur depuis son sommet de juin, lorsqu’il a atteint 110$ US le baril.

Cela pèse sur les actions énergétiques canadiennes, a observé Rory Johnston, analyste de l’énergie et fondateur du bulletin Commodity Context.

«Si on se souvient du début de cette année, ou même de la période d’avril à juin, il y avait cette thèse solide qui sous-tendait que toutes les compagnies pétrolières, et en particulier les compagnies pétrolières canadiennes, savaient que les choses allaient se resserrer et que les prix allaient rester élevés», a rappelé M. Johnston.

«Mais cette volatilité va faire reculer quiconque n’était pas certain de cette thèse au départ», a-t-il ajouté.

L’indice plafonné de l’énergie de la Bourse de Toronto était en baisse de 2,17% lundi à midi, tandis que le principal indice du parquet torontois reculait de 0,32%, alourdi par les pertes du secteur de l’énergie.

L’indice plafonné de l’énergie S&P/TSX a baissé d’environ 10% depuis juin. Cependant, de nombreuses sociétés pétrolières et gazières canadiennes ont indiqué qu’elles pouvaient encore réaliser des bénéfices substantiels avec un prix du pétrole brut d’environ 70$ US.

Avec des prix du pétrole aussi élevés qu’ils l’ont été cette année, les sociétés énergétiques canadiennes ont été les préférées des investisseurs pendant une grande partie de 2022.

Un classement publié en septembre des actions les plus performantes de la Bourse de Toronto a montré que 14 des 30 premières places à ce moment-là en 2022 étaient des sociétés pétrolières et gazières.

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