Le projet d'étude sur un troisième lien ferroviaire soulève peu d'enthousiasme


Édition du 06 Septembre 2014

Le projet d'étude sur un troisième lien ferroviaire soulève peu d'enthousiasme


Édition du 06 Septembre 2014

Par Suzanne Dansereau

Photo: Shutterstock

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À la suite de la publication de notre manchette du 23 août sur le Plan Nord, nous vous présentons d'autres textes relativement aux espoirs déçus d'une région qui attendait beaucoup de cet ambitieux chantier.

En juillet dernier, le gouvernement Couillard a envoyé une missive aux sociétés minières actives dans la Fosse du Labrador, les invitant à participer à une autre étude portant sur un troisième lien ferroviaire dans la région. Les minières avaient jusqu'au 29 juillet pour signaler leur intérêt. Un mois plus tard, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne sent pas un enthousiasme débordant.

Selon nos informations, seule la minière Champion Iron a répondu à l'appel. La demi-douzaine d'autres promoteurs ont refusé ou ont été exclus de cette étude de faisabilité, car le nouveau tracé suggéré ne rejoint pas leurs installations.

Le tracé a été réduit à 300 kilomètres, entre Sept-Îles et Fire Lake Nord, alors qu'en 2012, une première étude - de préfaisabilité celle-là, commanditée par le Canadien National et la Caisse de dépôt et placement - prévoyait un tracé de 600 km jusqu'à Schefferville.

Le plus important projet de mine de fer dans la Fosse du Labrador est celui d'Adriana Resources, au lac Otelnuk. Il prévoit le transport de 50 millions de tonnes (Mt) de fer par année. Mais la mine est située à 500 km de Fire Lake Nord. Adriana a donc été exclue de l'étude. «Nous espérons une phase 2 du lien ferroviaire», dit le président, Allen Palmiere.

On n'a pas appelé New Millenium non plus. Trop loin. Ses projets Kemag et Labmag prévoient le transport de 20 Mt de fer par année.

Alderon, promoteur du projet Kami (9 Mt), a quant à elle été jointe, mais a refusé de participer à l'étude.

«Nous sommes d'accord avec le principe d'un chemin de fer multiusager», signale le chef de l'exploitation, Brian Penney.

Toutefois, l'échéancier ne lui convient pas. La construction de la mine est prévue en 2015. Le nouveau chemin de fer arriverait trop tard. En outre, Alderon, qui a besoin d'un milliard de dollars pour réaliser son projet, a suspendu ses travaux récemment en attendant d'obtenir le financement nécessaire.

De son côté, Century Iron Mines (CIM), qui prévoit ouvrir une mine de fer à enfournement direct en 2016, a elle aussi décliné l'appel : le nouveau lien ne va pas assez loin et ne serait pas prêt à temps. Un autre promoteur a lui aussi refusé : la nouvelle minière en démarrage Lamêlée, qui caresse un projet de 2,5 Mt de fer par année, tout près de Fire Lake Nord. Elle dispose d'à peine 2,5 millions de dollars et cet argent doit lui servir à réaliser une étude économique préliminaire sur son projet.

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