Le premier ministre François Legault a présenté, jeudi après-midi, son nouveau conseil des ministres. (Photo: La Presse Canadienne)
Les syndicats espèrent que le nouveau conseil des ministres du gouvernement Legault en sera un de «dialogue social» et qui saura aussi s’occuper des travailleurs et de l’inflation qui frappe.
La plus grande centrale syndicale, la FTQ, souligne l’importance des négociations du secteur public, qui débuteront dans les prochains mois, ainsi qu’une hausse souhaitée du salaire minimum, minimalement à 18$ l’heure, ainsi que la lutte contre l’inflation et la crise du logement.
«La FTQ attend des mesures structurantes et concrètes et non pas des moyens temporaires qui n’ont pas d’effet à long terme. Aussi, l’impact environnemental devra être au cœur des projets gouvernementaux», a souligné son président Daniel Boyer.
À la CSQ aussi, on a dit souhaiter que la «priorité des priorités» soit l’éducation.
«Rarement a-t-il été si peu question d’éducation dans une campagne! Même constat d’ailleurs du côté de l’enseignement supérieur, de la santé et de la petite enfance, tout comme de la grande majorité des enjeux qui animent la CSQ et qui préoccupent nos membres au quotidien. Et pourtant, il y a tellement à faire», a lancé le président de la CSQ, Éric Gingras.
Énergie, environnement
Même Hydro-Québec a publié un très bref commentaire dans les médias sociaux, faisant allusion aux rumeurs de divergences de vues entre le nouveau super ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et la présidente-directrice générale de la société d’État, Sophie Brochu.
«La résistance et la tension, c’est normal dans notre métier, mais au bout du compte, l’important est que le courant passe», a commenté avec humour Hydro-Québec.
Le groupe écologiste Équiterre a été plus tiède que les autres, notamment face à la création du poste de super ministre de l’Économie et de l’Énergie qu’il juge «problématique».
«Au cours du prochain mandat, nous souhaitons voir le gouvernement prendre de meilleures décisions en matière de développement économique et énergétique, qui tiendront davantage compte des limites de la disponibilité des ressources au lieu de répliquer le modèle de la surexploitation», a réagi Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales chez Équiterre.
Santé, enseignement
Dans le domaine de la santé, le Collège québécois des médecins de famille a salué la continuité avec le retour en poste du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui a promis une réforme en profondeur.
L’organisme dit vouloir participer à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan annoncé de valorisation de la médecine de famille. «Il faut en faire une spécialité attrayante pour la relève et reconnaître l’engagement des médecins en pratique.»
De son côté, l’Association des établissements privés conventionnés a bien reçu la nomination de la nouvelle députée Sonia Bélanger à titre de responsable du dossier des Aînés.
L’Association souligne que ses membres ont à cœur d’assurer «la viabilité et la pérennité du modèle privé conventionné existant» et qu’ils doivent pour ce faire disposer d’une «entente renouvelée qui assure les ressources financières, humaines et matérielles nécessaires à l’offre de soins et de services de qualité supérieure et sécuritaire aux personnes hébergées».
La nouvelle députée Pascale Déry, nommée à l’Enseignement supérieur, a aussi été bien reçue, notamment par la Fédération des cégeps.
«Pour relever les défis découlant de la situation actuelle sur le plan économique, démographique et climatique, s’attaquer aux pénuries de main-d’œuvre, former plus de jeunes, permettre à un plus grand nombre d’adultes de se réorienter et outiller les citoyennes et citoyens pour qu’ils puissent prendre part aux débats sociaux, il faut soutenir les cégeps afin qu’ils servent encore mieux le Québec et sa population dans toutes les régions», a affirmé son pdg, Bernard Tremblay.