Il n’y a pas eu de travaux d’exploration au Québec depuis 2011. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec met 100 millions $ sur la table afin d’indemniser les pétrolières, qui réclameraient plutôt 500 millions $ pour les dépenses engagées en exploration.
Le projet de loi 21 déposé mercredi par le ministre Jonatan Julien ne prévoit aucun dédommagement pour des pertes de revenus potentielles encourues par le rachat des permis.
Il vise plutôt à couvrir les dépenses engagées depuis 2015 et couvrir les trois quarts des frais de fermeture des puits et de restauration des sites.
Or les entreprises estimeraient leurs dépenses à 500 millions $ pour explorer le potentiel pétrolier et gazier durant les 15 dernières années, selon ce que rapportait La Presse.
En conférence de presse mercredi, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles juge que les 100 millions $ sont une « estimation assez fine » et qu’il ne devrait pas y avoir de «négociations potentielles», sous réserve de l’étude en commission parlementaire en vue de bonifier le texte.
«On se donne des critères fixes, qui vont venir être définis de manière précise dans le projet de loi, c’est à ça qu’on va s’en tenir », a-t-il plaidé.
«Certains prétendent que ce sont un peu des récits homériques, le potentiel de milliards de dollars, a-t-il affirmé. Le projet de loi n’a pas l’intention de spéculer sur des gains potentiels qui n’ont jamais été avérés dans le passé.»
Il y a actuellement 182 permis actifs, majoritairement dans la Vallée du Saint-Laurent et dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Le ministre a aussi précisé qu’il y a actuellement 62 puits à réhabiliter.
Il n’y a pas eu de travaux d’exploration au Québec depuis 2011.