Mark Carney sera à la retraite du caucus libéral de Justin Trudeau
La Presse Canadienne|Publié le 06 septembre 2024Mark Carney est vu comme un possible candidat dans une future course à la chefferie du Parti libéral du Canada. (Photo: Sean Kilpatrick La Presse Canadienne)
Ottawa — L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, vu par plusieurs comme un possible candidat dans une future course à la chefferie du Parti libéral du Canada, sera présent à la retraite du caucus de Justin Trudeau visant à préparer la rentrée parlementaire.
Une source gouvernementale a confirmé vendredi l’information d’abord rapportée par le Toronto Star.
Les députés libéraux se réuniront à Nanaimo, en Colombie-Britannique, au début de la semaine prochaine.
Cette rencontre surviendra quelques jours après que les néo-démocrates eurent déchiré l’entente de soutien et de confiance qui assurait au gouvernement minoritaire libéral de rester au pouvoir jusqu’en juin 2025.
La fin de l’accord crée de l’incertitude en ouvrant la porte à une possible élection générale qui serait déclenchée dans les prochains mois.
Le lac-à-l’épaule des libéraux arrivera aussi au moment où le directeur national de campagne du parti, Jeremy Broadhurst, vient de démissionner.
M. Broadhurst a été membre du personnel libéral sous une forme ou une autre pendant près de 25 ans, occupant à plusieurs reprises le poste de chef de cabinet ou de conseiller auprès de plusieurs dirigeants et ministres.
Il a travaillé au sein du cabinet du premier ministre après la victoire de 2015 et a été promu directeur de campagne en 2019.
Les députés libéraux réunis à Nanaimo feront aussi vraisemblablement un post-mortem sur leur défaite, à la fin juin, lors de l’élection partielle dans Toronto-St. Paul’s.
Les conservateurs ont raflé cette circonscription ontarienne, arrachant aux libéraux un siège qu’ils détenaient depuis plus de 30 ans.
Plusieurs observateurs de la scène politique fédérale ont vu cette partielle comme un test pour le leadership de M. Trudeau et comme un indicateur potentiel de la bataille à venir lors du prochain scrutin général.
Le jour de la rentrée parlementaire, le 16 septembre, deux autres partielles auront lieu, l’une dans la circonscription montréalaise de LaSalle–Émard–Verdun et l’autre au Manitoba, dans Elmwood-Transcona.
LaSalle–Émard–Verdun est depuis longtemps un bastion libéral. L’ancien ministre David Lametti a détenu ce siège de 2015 jusqu’à sa démission, en janvier dernier.
Mais dans un contexte où les libéraux sont à la traîne dans les sondages, la circonscription située dans le sud-ouest de Montréal pourrait être le théâtre d’une lutte à trois.
Par Émilie Bergeron