L’investissement de Québec dans l’A220 pique encore du nez
La Presse Canadienne|Publié le 29 septembre 2020L’investissement effectué par Québec dans l'A220 vaut environ cinq fois moins que ce qui a été allongé.
L’investissement de 1 milliard $ US effectué par Québec dans l’A220 — l’ex-C Series de Bombardier — a considérablement piqué du nez depuis le début de l’année et vaut environ cinq fois moins que ce qui avait été originalement allongé.
Selon les états financiers du Fonds de développement économique qui ont été déposés à l’Assemblée nationale, mardi après-midi, la valeur du placement oscillait, à la fin mars, dans une fourchette de 204 millions $ US à 231 millions $ US.
Par l’entremise d’Investissement Québec (IQ), l’État détient 25 % de l’A220 depuis février, étant donné que Bombardier a quitté l’aventure. Dans la foulée de la transaction, le gouvernement Legault avait fortement revu à la baisse la valeur de l’instrument financier.
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19, qui a pratiquement paralysé le secteur de l’aviation commerciale, a fait en sorte que la participation dans le programme a subi « une perte de valeur durable », explique-t-on.
La situation actuelle constitue un « risque important » quant à la possibilité que Québec soit en mesure de récupérer ses billes, a-t-on expliqué.
En février dernier, Bombardier avait annoncé qu’elle quittait le programme, contrôlé par Airbus depuis juillet 2018. La participation du géant européen était passée à 75 %, tandis que celle de l’État québécois était passée de 16 % à 25 % sans fonds supplémentaires.
Airbus pourra également racheter la participation de Québec en 2026, soit trois années plus tard que ce qui était prévu dans l’arrangement initial.