Les remboursements de PCU réclamés par l’ARC peuvent attendre
La Presse Canadienne|Publié le 18 Décembre 2020« On n’a pas donné de l’argent pour ceux qui en avaient besoin pour ensuite le retirer à Noël », a assuré M. Trudeau.
Les Canadiens qui ont reçu des paiements de la prestation canadienne d’urgence (PCU) sans y avoir droit n’ont pas à s’inquiéter en cette fin d’année, à en croire Justin Trudeau.
Le premier ministre a tenté de rassurer ces contribuables à qui l’Agence de revenu du Canada (ARC) a commencé à réclamer des remboursements.
« Les gens qui ont fait des erreurs de bonne foi, qui n’auraient peut-être pas dû avoir ce paiement n’ont pas à s’inquiéter pour des pénalités ou pour des intérêts. On va travailler avec tout le monde », a dit M. Trudeau en réponse à une question de journaliste, vendredi en fin d’avant-midi.
L’ARC devra donc attendre à 2021, à ce qu’en dit M. Trudeau.
« On n’a pas donné de l’argent pour ceux qui en avaient besoin pour ensuite le retirer à Noël », a assuré le premier ministre, citant les niveaux d’anxiété générée par la pandémie.
« C’est un Noël pas comme les autres. Je ne veux pas que les gens soient inquiets à ce niveau-là », a-t-il ajouté.
Du même souffle, M. Trudeau, qui avait convoqué la presse pour une dernière fois avant le congé de fin d’année, a dit que les entreprises qui auraient abusé de la subvention salariale auront, elles, à s’inquiéter bientôt.
Certaines entreprises ont versé des bonus de fin d’année à leurs dirigeants et des dividendes à leurs actionnaires, tout en profitant de la subvention salariale. Le gouvernement fédéral a payé, et paye encore, 75 % des salaires d’entreprises qui se qualifient pour la subvention fédérale afin d’éviter les mises à pied en pleine pandémie.
« On va regarder les règles, si les règles ont été suivies (…) Notre choix, ça a été d’aider, d’abord et avant tout, à passer à travers cette pandémie, et regarder par la suite ce qui a été bien utilisé et ce qui a peut-être été une opportunité pour certaines compagnies de profiter d’une pandémie; parce que ce n’était pas ça le but », a averti M. Trudeau.
Il a réitéré qu’il ne regrette pas les décisions de son gouvernement depuis le printemps, son but ayant été d’aider les Canadiens le plus rapidement possible et de vérifier par la suite s’il y a eu abus.
M. Trudeau a cité la situation de l’emploi pour arguer que son choix a été le bon. Au Canada, 80 % des emplois qui avaient été perdu à cause de la pandémie ont été récupérés, a-t-il souligné. Aux États-Unis, « à peine 60 % » des emplois perdus sont de retour.