Plus de la moitié des pays en développement à faibles revenus sont en situation de surendettement ou courent un risque élevé de surendettement. (Photo: 123RF)
L’endettement mondial a reculé en 2022, pour la deuxième année consécutive, mais reste plus élevé qu’avant la pandémie, selon une note de blogue publiée mercredi par le Fonds monétaire international (FMI), appelant de nouveau les gouvernements à réduire cette dette.
Le montant total de la dette au niveau mondial s’élevait en 2022 à 238% du produit intérieur brut, soit 9 points de pourcentage de plus qu’en 2019, détaille le FMI, selon la dernière mise à jour de sa base de données sur la dette mondiale.
Cela représentait 235 000 milliards de dollars américains (G$US) en 2022.
«Le fardeau de la dette mondiale a reculé pour la deuxième année consécutive» mais «reste supérieur à son niveau déjà élevé d’avant la pandémie», est-il précisé.
Car «de nombreux gouvernements ont dépensé davantage pour stimuler la croissance et pour répondre à la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie, même s’ils ont mis fin au soutien budgétaire lié à la pandémie».
Et les économistes du FMI appellent de nouveau les responsables politiques à «prendre des mesures urgentes pour contribuer à réduire les vulnérabilités liées à l’endettement et inverser la courbe de l’endettement à long terme».
«Les décideurs politiques devront être inébranlables ces prochaines années dans leur engagement à préserver la viabilité de la dette», ajoutent-ils.
Les États-Unis restent le pays le plus endetté (près de 70 000 G$US), suivis par la Chine (47 500 G$US). Les dettes des deux pays sont à un niveau similaire en termes de pourcentage de leur PIB.
Néanmoins, précise la publication, «la Chine a joué un rôle central dans l’augmentation de la dette mondiale au cours des dernières décennies, ses emprunts ayant dépassé la croissance économique».
Par ailleurs, «la dette des pays en développement a également augmenté de manière significative au cours des deux dernières décennies, mais leurs niveaux d’endettement initiaux étaient plus bas».
«Même si leurs niveaux d’endettement, en particulier la dette privée, restent en moyenne relativement faibles par rapport à ceux des économies avancées et émergentes, le rythme de leur augmentation depuis la crise financière mondiale a créé des difficultés et des vulnérabilités», détaille la note.
Ainsi, «plus de la moitié des pays en développement à faibles revenus sont en situation de surendettement ou courent un risque élevé de surendettement».