Toutes les institutions devront s’être dotées d’une telle cible en 2025, a dit le ministre Lamontagne.
Les écoles, les hôpitaux, les garderies et autres établissements sous la responsabilité de l’État devront tous, d’ici 2025, s’être fixé une cible pour l’achat d’aliments québécois.
Actuellement, ces institutions achètent entre 30 % et 50 % de produits québécois alors qu’il n’y a aucune règle en place. Il faudra faire mieux, a déclaré mardi le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.
Il a présenté la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois qui prévoit que d’ici 2023, 85 % des institutions publiques se seront fixé une cible d’achat.
Toutes les institutions devront s’être dotées d’une telle cible en 2025, a-t-il dit.
En conférence de presse virtuelle mardi, le ministre Lamontagne n’a pas précisé quel pourcentage d’achat était acceptable à ses yeux.
Il a affirmé que les institutions qui ne faisaient « pas vraiment d’efforts » à l’heure actuelle achetaient environ 30 % de produits québécois. Celles qui étaient « le moindrement organisées » pouvaient dépasser la barre du 50 %.
Le gouvernement se donne comme objectif de les accompagner, afin qu’elles achètent à terme au moins 60 % de produits québécois, ce qui représenterait 180 millions $ de plus pour les producteurs ou 3000 emplois.
On prévoit six mesures d’accompagnement:
− la création d’un service d’accompagnement, en collaboration avec l’Institut de tourisme et d’hôtellerie de Québec ;
− la création du Répertoire des aliments québécois pour permettre d’identifier et de mieux connaître les produits alimentaires québécois ;
− un nouveau Programme de développement des marchés bioalimentaires ;
− le programme de reconnaissance Aliments du Québec au menu ;
− une aide financière de 900 000 $ accordée à l’organisation M361 pour soutenir les établissements scolaires dans la réalisation de projets favorisant l’achat d’aliments québécois ;
− un comité regroupant les principaux ministères responsables.
Le Québec compte 3500 institutions publiques.