Discours du Trône: décevant pour le Québec, dit François Legault
La Presse Canadienne|Publié le 23 septembre 2020Le commentaire de François Legault sur le discours du Trône ne s'est pas fait attendre.
Le discours du Trône n’était pas terminé que, déjà, François Legault l’a jugé comme «décevant pour le Québec».
Le premier ministre du Québec a publié un gazouillis dans lequel il a critiqué le discours du gouvernement Trudeau qui, souligne−t−il, ne respecte pas le champ des compétences des provinces dans le domaine de la santé.
Le discours lu par la gouverneure générale Julie Payette fait notamment état d’un médecin de famille pour tous et d’une assurance−médicaments au Canada. Pas un mot, cependant, sur l’augmentation des transferts en santé réclamée par les provinces et territoires.
M. Legault et trois de ses homologues réclament que les transferts augmentent de 28 milliards $ d’ici l’an prochain, ce qui porterait la contribution fédérale à 35% des coûts des soins de santé.
Le premier ministre du Québec a dit sur Twitter qu’il compte en discuter avec ses homologues des autres provinces dès jeudi.
Les propos de M. Legault ont été presque immédiatement relayés sur Twitter par le chef du Bloc québécois, Yves−François Blanchet, qui a dit que le gouvernement fédéral n’a «rien écouté des demandes urgentes et légitimes du Québec et des provinces».
Le Parti conservateur a repris cette même critique.
«Ce discours du Trône−là est encore un moyen pour (…) piétiner le pouvoir provincial par l’autorité libérale fédérale qui, semble−t−il, sait tout ce qui est bon pour les provinces. Finançons correctement les provinces et les provinces sauront ce qui est important à faire correctement», a déclaré Gérard Deltell.
Premier parti fédéral à sortir en personne pour réagir au discours, le Parti conservateur a d’emblée annoncé qu’il voterait contre.
«Nous sommes déçus de ce discours du Trône. Nous ne pouvons pas l’appuyer», a pesté M. Deltell, en point de presse. Le député conservateur y a vu la preuve que la prorogation ne servait qu’à sortir les libéraux d’une situation politique délicate alors que l’été dernier, les comités parlementaires étudiaient le contrat accordé à l’organisme de charité WE.