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Des visites importantes de l’OTAN et de l’UE au Canada

La Presse Canadienne|Publié le 11 juillet 2019

Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, de l'Union européenne, doivent se rendre jeudi et vendredi à Montréal.

Le secrétaire général de l’OTAN et les deux plus hauts dirigeants de l’Union européenne seront en visite au Canada la semaine prochaine—notamment pour un sommet à Montréal—, a indiqué le bureau du premier ministre du Canada.

Tout d’abord, le premier ministre Justin Trudeau et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, se rencontreront lundi à la base des Forces canadiennes Petawawa en Ontario. M. Stoltenberg, un ancien premier ministre de Norvège, se rendra ensuite à Toronto pour un discours.

Le bureau de Justin Trudeau a affirmé que cette réunion serait une occasion de défendre l’ordre international fondé sur des règles, qui repose sur des traités et des organisations multinationales comme l’OTAN pour empêcher des pays de faire cavalier seul.

Les réticences du président américain Donald Trump à soutenir l’alliance et la montée de guerres non traditionnelles ont mis au défi l’OTAN.

Le Canada compte des centaines de militaires dans le cadre d’une mission de l’OTAN en Lettonie, un autre membre de l’alliance qui s’inquiète de l’expansionnisme de la Russie voisine. Il y a également des soldats canadiens en Irak dans le cadre d’une mission d’entraînement de l’OTAN visant à renforcer l’armée de ce pays.

Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, de l’Union européenne, doivent se rendre jeudi et vendredi à Montréal pour un sommet. M. Tusk, un ancien premier ministre de Pologne, représente les dirigeants des États membres de l’UE en tant que président du Conseil européen; M. Juncker dirige l’administration de l’UE en tant que président de la Commission européenne.

Le cabinet du premier ministre a déclaré que M. Trudeau discuterait avec eux de croissance économique, du changement climatique, de l’égalité des sexes et, encore une fois, de l’«ordre international fondé sur des règles».

Ils parleront également de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. La commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmstom, sera aussi présente au sommet.

L’accord est en vigueur à titre provisoire, avec plus de 90 pour cent de ses éléments désormais actifs, mais chaque pays doit le ratifier pour qu’il soit pleinement opérationnel.

L’accord s’est heurté à des obstacles dans plusieurs pays européens, où l’opposition populiste au commerce est forte.

Meredith Lilly, experte en commerce à l’Université Carleton à Ottawa, a dit croire que le sommet fournirait des occasions intéressantes au gouvernement Trudeau, qui tente de diversifier les échanges commerciaux du pays après une renégociation brutale de son pacte commercial nord-américain et un récent conflit diplomatique avec la Chine ayant nui à ses exportations agricoles.

«L’Union européenne dans son ensemble est une économie massive et il est important que les objectifs de diversification du commerce du Canada soient compatibles avec d’autres marchés», a souligné Mme Lilly.

«Il est important de démontrer comment le Canada collabore de manière productive avec d’autres marchés que la Chine et les États-Unis», a-t-elle ajouté.