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Un nouveau plan d’aide économique bientôt voté aux États-Unis

AFP|Publié le 21 Décembre 2020

Un nouveau plan d’aide économique bientôt voté aux États-Unis

Le spectre d’une fermeture du gouvernement n’est pas exclu. (Photo: 123RF)

Le Congrès vote lundi un plan de soutien aux ménages et entreprises de quelque 900 milliards de dollars jugé incontournable pour remettre sur les rails la première économie du monde déprimée par la pandémie de COVID-19.

Après des mois de blocage, démocrates et républicains ont annoncé dimanche être parvenus à un accord de principe sur un paquet de mesures comprenant des chèques aux familles les plus fragilisées, des aides aux petites entreprises et aux écoles, des allocations chômage supplémentaires de 300 dollars par semaine ou encore une enveloppe pour la distribution équitable de vaccins contre la COVID-19.

Les parlementaires américains doivent impérativement finaliser cet accord et l’approuver dès lundi alors que le spectre d’une fermeture du gouvernement, « shutdown », n’est pas exclu.

En effet, le Congrès a décidé de prolonger de 24 heures, jusqu’à lundi minuit, la loi de court terme permettant le financement des administrations fédérales. Les parlementaires doivent donc aussi trouver un consensus sur la nouvelle loi de finances.

 

Chèques dès la semaine prochaine 

Avant même le vote des mesures d’aide d’urgence à l’économie, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a assuré que les chèques de 600 dollars par adulte et par enfant pour aider les familles en difficulté seraient envoyés dès le début de la semaine prochaine.

Il s’est aussi félicité de cette aide qui est débloquée « juste à temps pour les fêtes » de fin d’année.

« C’est une façon très très rapide d’injecter de l’argent dans l’économie », a par ailleurs commenté le ministre de Donald Trump.

Les aides directes ont en effet pour objectif de soutenir la consommation des ménages et donc la croissance. Pour les foyers les plus en difficultés, elles permettent de payer les loyers.

La première économie du monde est tombée dans une profonde récession au printemps, la pire depuis celle des années 30, en raison de l’arrêt de l’activité pour endiguer le nouveau coronavirus.

Du jour au lendemain, des millions d’Américains se sont retrouvés au chômage.

La reprise soutenue à l’été avait apporté un vent d’optimisme avant que la résurgence de la pandémie ne mette un coup d’arrêt aux créations d’emplois et à l’activité, à l’automne.

Les législateurs ne disposent que de quelques heures pour examiner les centaines de pages de texte. 

Mais après des mois de blocage et de débat alors que la conjoncture économique a continué de se dégrader, les deux chambres devraient approuver les mesures de dépenses lundi et les soumettre au président Donald Trump pour signature.

« Comme l’a dit le président élu Joe Biden, c’est un premier pas, et nous devrons faire plus », a réagi lundi Nancy Pelosi, la responsable démocrate de la Chambre des représentants, relevant notamment la nécessité de plus d’aide pour acheter des vaccins.

Pour autant, ce plan, qui comprend aussi une aide au logement pour éviter les évictions, devrait éviter à des millions de personnes qui vont perdre leurs aides le lendemain de Noël de sombrer dans la pauvreté.

Le premier plan, d’un montant gigantesque de 2 200 milliards de dollars, avait été voté en urgence fin mars, en plein cœur de la pandémie de COVID-19.

Il comprenait des allocations chômage exceptionnelles de 600 dollars par semaine et l’envoi de chèque de 1 200 dollars par adulte.

Depuis l’été, démocrates et républicains étaient dans l’impasse, s’opposant sur le montant global du nouveau plan d’urgence : les premiers exigeaient un plan équivalent à celui du printemps quand les seconds voulaient le limiter à 1 000 milliards de dollars maximum.

Les démocrates réclamaient aussi des chèques équivalents à ceux envoyés au printemps.

Le nouveau paquet d’aides comprend comme le précédent des aides aux entreprises et un programme de prêts pour les petites entreprises.

Le président de la Banque centrale Jerome Powell avait mis en garde la semaine dernière contre la possibilité que de nombreuses petites entreprises ne fassent faillite sans nouvelle aide.