(Photo: 123RF)
Les prix à la consommation ont bondi sur un an en avril aux États-Unis, au rythme le plus élevé depuis 2008, tirés par la hausse des prix des biens et des services à cause des difficultés mondiales d’approvisionnement.
L’inflation sur douze mois s’est fortement accélérée, à 4,2 % par rapport à avril 2020, contre 2,6 % en mars, selon l’indice CPI publié mercredi par le département du Travail.
Cette accélération s’explique en partie par les effets de comparaison sur un an, lorsque les prix, notamment ceux du pétrole, avaient chuté en raison de la pandémie.
Sur un mois, la hausse des prix est de 0,8 %, bien supérieure aux 0,2 % attendus par les analystes.
Contrairement aux mois précédents, ce n’est pas la hausse des prix de l’essence qui fait grimper l’ensemble, ceux-ci ayant même reculé (-1,4 % sur un mois, après une hausse de 9,1 % en mars), mais ceux des biens et services.
Ainsi, le prix des voitures d’occasion, très prisées depuis le début de la pandémie qui a éloigné beaucoup de ménages des centres-ville, a continué à grimper, enregistrant par rapport à mars la hausse la plus élevée depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1953. Cela représente un tiers de l’augmentation sur un mois.
Les prix ont également augmenté pour les nuits d’hôtel, les billets d’avion, les loisirs, les assurances automobile, et l’ameublement, détaille le département du Travail.
Résultat, en excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dite sous-jacente est de 0,9 % sur un mois, ce qui représente la plus forte hausse depuis avril 1982. Elle est de 3 % sur un an (contre +1,6 % en mars sur un an).
Un autre indice, le PCE, qui est utilisé par la Banque centrale américaine (Fed), avait fait état d’une hausse de 2,3 % en mars sur douze mois, supérieure à l’objectif de 2 % que vise traditionnellement la Fed.
La question que se posent désormais les marchés et les économistes est de savoir si cette hausse des prix, qui va vraisemblablement s’accélérer dans les mois à venir, est amenée à durer, ou à se tasser.
Les entreprises ont quasiment toutes fait état, lors de la publication de leurs résultats trimestriels, de hausses des prix, effectives ou à venir.