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Trump annonce nommer Elon Musk à la tête d’un ministère de l’«efficacité gouvernementale»

AFP|Mis à jour le 12 novembre 2024

Trump annonce nommer Elon Musk à la tête d’un ministère de l’«efficacité gouvernementale»

Elon Musk (Photo: Jabin Botsford Getty Images)

Donald Trump a indiqué mardi qu’il comptait nommer l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un ministère nouvellement créé de l’«efficacité gouvernementale», conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy.

«Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales», a déclaré le président élu dans un communiqué, assurant que ces deux alliés de sa campagne allaient «envoyer des ondes de choc dans le système».

Trump compte aussi nommer comme ministre de la Défense Pete Hegseth, un ancien major dans l’armée américaine et actuel présentateur sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.

«Avec Pete à la barre, les ennemis de l’Amérique sont prévenus – nos forces armées connaîtront à nouveau la grandeur, et l’Amérique ne reculera jamais», a déclaré le président élu dans un communiqué.

Donald Trump a continué mardi de dévoiler la distribution de sa future administration, à la veille d’une rencontre hautement symbolique avec Joe Biden à la Maison-Blanche.

Le républicain avance au pas de charge pour nommer ses fidèles à des postes clés.

Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l’ONU, à l’Environnement et à l’Immigration, le président élu devrait annoncer qu’il choisit l’influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d’État.

Connu pour être partisan d’une ligne très dure face à la Chine et l’Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu’ici la commission du Renseignement au Sénat.

Petites mains

Entre Donald Trump et Marco Rubio, cela n’a pourtant pas toujours été l’amour fou.

Le sénateur de Floride a été opposé au magnat de l’immobilier lors des primaires républicaines de 2016, un scrutin lors duquel il s’était ouvertement moqué de la taille des mains et du teint de Donald Trump.

Mais les deux hommes semblent depuis avoir enterré la hache de guerre.

Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kyiv: Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait « mettre fin » à la guerre en Ukraine, dans une « impasse » selon lui.

Un autre « faucon » -et un autre élu de Floride-, Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche.

A eux deux, ils seraient les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient — sans jamais expliquer comment.

L’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, un ex-pasteur baptiste, a par ailleurs été nommé au poste d’ambassadeur en Israël. Et l’ancien élu John Ratcliffe à la tête de la CIA.

Chienne tuée par balle

Au-delà du volet diplomatique, le président élu devrait aussi procéder à la nomination de la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, pour piloter le ministère de la Sécurité intérieure, chargé des douanes et des gardes-frontières.

Son nom avait été cité parmi les candidats crédibles susceptibles de devenir colistiers de Donald Trump dans sa troisième campagne pour la Maison-Blanche.

Mais cette ambition de devenir vice-présidente avait été douchée quand la sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu’elle était selon elle « indomptable ».

Cette nouvelle avait provoqué en avril un déluge de réactions négatives dans la classe politique et sur les réseaux sociaux, les chiens occupant une place de choix dans la vie de nombreuses familles américaines.

Trump à Washington

Donald Trump, qui poursuivra ces nominations tout au long de la semaine, devait être fixé mardi sur la légalité de sa condamnation pénale à New York, mais le juge a repoussé sa décision au 19 novembre.

Le président élu sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec Joe Biden.

Ce dernier a promis un transfert « pacifique et ordonné » des pouvoirs avec son successeur républicain après la défaite de sa vice-présidente Kamala Harris à l’élection.

Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, doit également se rendre au Congrès mercredi, pour échanger avec les responsables républicains.

Le 47e président des États-Unis jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.

« C’est une matinée magnifique à Washington, c’est un jour nouveau pour l’Amérique », a salué le républicain Mike Johnson, qui devrait, sauf grande surprise, continuer à présider la Chambre.

La direction du Sénat fera l’objet d’une élection à huis clos entre républicains. Elon Musk a jeté toutes ses forces derrière la candidature de l’autre sénateur de Floride, Rick Scott.