Justin Trudeau (Photo: 123RF)
Le gouvernement canadien a mis en marche le processus législatif de ratification de la nouvelle version de l’ALÉNA. Mais il semble qu’Ottawa n’ira pas de l’avant avant Washington.
Une motion de voies et moyens devait être soumise au vote mardi après-midi à la Chambre des communes en attendant le dépôt du projet de loi sur la ratification de l’accord dont l’avis a été donné lundi.
Il reste moins de quatre semaines aux travaux législatifs à Ottawa avant le congé estival qui mènera à la campagne électorale de l’automne. Les travaux du prochain Parlement ne devraient pas être entamés avant novembre.
À son arrivée au bureau mardi matin, Justin Trudeau a assuré qu’il ne plierait pas son échéancier à celui des Américains.
« Pas du tout », a-t-il d’abord répondu aux journalistes qu’ils l’attendaient à sa porte, tout en demeurant flou sur la date de ratification canadienne de l’accord.
« On est en train de regarder le temps que ça va prendre pour les Américains, pour les Mexicains, pour nous. Et on va travailler avec les Américains pour arriver au bon endroit, au bon moment », a-t-il dit.
Quelques minutes plus tard, son ministre des Finances, se présentant à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, s’est montré plus candide.
« Mais bien sûr nous devons attendre le processus aux États-Unis », a déclaré le ministre Bill Morneau. « Nous voulons être prêts pour pouvoir ratifier dans un échéancier qui soit cohérent avec l’échéancier américain », a-t-il ajouté en anglais.
L’accord Canada–États-Unis-Mexique (ACEUM) exige la ratification des trois pays pour entrer en vigueur.
Chez les voisins américains, le président Donald Trump et les démocrates qui contrôlent l’ordre du jour à la Chambre des représentants se querellent au sujet de cet accord. Impossible de prédire le moment de sa ratification américaine.
Jeudi, le vice-président Mike Pence sera en visite à Ottawa. Une discussion sur la ratification de l’accord est à l’ordre du jour.