Négos chez TVA : la direction abandonne ses revendications

Publié le 19/05/2010 à 16:52

Négos chez TVA : la direction abandonne ses revendications

Publié le 19/05/2010 à 16:52

Par lesaffaires.com

Photo: lesaffaires.com

EXCLUSIF - La direction de TVA vient d’abandonner l’ensemble de ses revendications dans le cadre de la négociation avec le syndicat de la station et propose à ses employés de reconduire pour trois ans la convention collective, selon ce qu’a appris lesaffaires.com.

Dans cette dernière proposition, TVA accorderait des augmentations salariales allant de 1,5 à 3 % pour l’ensemble de ses employés.

La proposition a aussitôt été rejetée par le Syndicat des employés de TVA, selon un communiqué destiné aux employés et rendu disponible aux journalistes pour la circonstance.

Le comité de négociation qualifie « d’indécente » l’offre de la direction, peut-on lire dans le communiqué.

« Nous sentons que la direction souhaite se débarrasser de la négociation rapidement, tout en ignorant la totalité de nos préoccupations », affirme le syndicat dans le document.

Le recul de la partie patronale sur ses demandes marque un revirement alors que les relations entre les deux parties étaient très tendues depuis le début des négociations. Le syndicat des employés de TVA avait même quitté la table des négociations le 10 mai dernier pour y retourner deux jours plus tard selon nos informations.

La partie syndicale alléguait alors que Quebecor, propriétaire du Réseau TVA, refusait de discuter des véritables enjeux entourant le renouvellement de la convention. Les employés réclamait la diminution de la précarité d’emploi – 42 % des employés de la station montréalaise ont un statut temporaire – et l’inclusion des nouvelles plateformes dans la juridiction de la convention pour qu’elle ne devienne pas caduque.

Les employés s’inquiètent également de l’intrusion dans les salles de nouvelles de l’Agence QMI, mise en place par Quebecor.

La direction réclamait jusqu’à aujourd’hui plusieurs modifications à la convention au niveau de la flexibilité des horaires, notamment en exigeant des horaires de quatre heures pour les techniciens, et cherchait à réduire les coûts d’opération de plusieurs façons.

TVA voulait également implanter des horaires de 80 heures par deux semaines, ce que refusait les artisans de la station. Pour dénouer l’impasse sur ce point, la direction proposait dans sa dernière offre la formation de deux comités paritaires.

TVA n’a pas voulu commenter publiquement le dossier aujourd’hui. Du côté du SCFP-FTQ, chez qui le Syndicat des employés de TVA est affilié, un porte-parole nous a renvoyé vers le communiqué destiné aux employés, soulignant qu’aucune entrevue ne serait accordée pour l’instant.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2009.

Historiquement, les différentes négociations entre la direction de TVA et ses employés ont toujours été houleuses, mais la menace de lock-out pesait particulièrement cette fois-ci.

Les journalistes et employés du Journal de Montréal sont sur le trottoir depuis la fin janvier 2009, et leurs collègues du Journal de Québec ont subi le même sort entre avril 2007 et juillet 2008. Les deux quotidiens appartiennent également à Quebecor, qui restructure les activités dans l’ensemble de ses médias pour réduire ses coûts et faire face à la crise qui secoue le secteur.

Au moment de rompre les négociations, le Syndicat des employés de TVA affirmait que le groupe préparait les cadres à remplacer les employés pour un éventuel lock-out.

À suivre dans cette section

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

17:08 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

17:19 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Bourse: Wall Street plombée par Meta et la faible croissance américaine

Mis à jour à 16:58 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse, jeudi.