Le PDG de Transcontinental quitte ses fonctions

Publié le 07/06/2023 à 12:06, mis à jour le 07/06/2023 à 16:47

Le PDG de Transcontinental quitte ses fonctions

Publié le 07/06/2023 à 12:06, mis à jour le 07/06/2023 à 16:47

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

 

Transcontinental (TCL.A) change de PDG à peine 18 mois après la nomination de Peter Brues, qui quitte l’entreprise.

L’emballeur et imprimeur en a fait l’annonce, mercredi, dans la foulée de la publication de ses résultats trimestriels. Il sera remplacé par Thomas Morin, qui dirigeait la division emballage de la société. Le dirigeant d’origine française cumule 27 ans d’expérience dans le domaine de l’emballage à l’échelle internationale.

L’entreprise québécoise n’a pas souhaité expliquer les raisons expliquant ce départ hâtif. «Les deux parties ont convenu que c’était la bonne voie à suivre», commente la porte-parole, Nathalie St-Jean.

La décision survient dans un contexte difficile pour l’industrie de l’impression qui doit composer avec une baisse structurelle de ses activités et une hausse des coûts de production.

M. Brues succédait à François Olivier qui avait dirigé l’entreprise montréalaise pendant 13 ans avant de prendre sa retraite. «Le Journal de Montréal» avait relevé plus tard que M. Olivier et la fille du fondateur et présidente du conseil d’administration, Isabelle Marcoux, avaient entamé des procédures de divorce.

M. Olivier a eu droit à une indemnité de départ de 1,5 million de dollars (M$) «en reconnaissance de ses réalisations importantes», selon des documents réglementaires déposés par la société.

Pour sa part, M. Brues serait également admissible à une indemnité de départ, toujours selon la circulaire des actionnaires. Cette compensation serait équivalente à deux fois son salaire de base annuel en plus d’un versement équivalent à deux fois la moyenne de la rémunération incitative reçue au cours des deux dernières années.

En 2022, il a touché un salaire de 1,1M$ , mais il n’était en fonction que pour dix mois. Sa prime annuelle était de 55 000$.

Mme Marcoux occupera aussi un rôle plus important au sein de l’entreprise. Le chef des finances, Donald LeCavalier, verra également ses responsabilités augmenter.

Transcontinental a fait savoir, le jour même, que son bénéfice avait décliné de 6,2% à 22,2M$ au deuxième trimestre, clos le 30 avril dernier. Les revenus, pour leur part, ont augmenté de 4,4% à 747,2M$.

Le nouveau grand patron de l’entreprise a expliqué, dans un communiqué, que l’entreprise avait enregistré une baisse des volumes tant dans le secteur de l’impression que celui de l’emballage.

Des hausses des prix et des initiatives de réduction des coûts auraient permis de préserver la rentabilité dans le secteur de l’emballage, précise M. Morin. «Quant au secteur de l’impression, les actions nécessaires ont été prises pour ajuster notre structure de coûts et pour augmenter les prix afin de compenser les hausses de coûts dues à l’inflation, ajoute-t-il. Ces mesures ont permis de mitiger les effets de la baisse de volumes dans les activités d’impression de circulaires et de distribution.»

L’action de Transcontinental gagne 37 cents, ou 2,54%, à 14,91$ à la Bourse de Toronto vers midi.

Sur le même sujet

TC Transcontinental : un nouveau souffle?

15/03/2024 | Jean Gagnon

BOUSSOLE BOURSIÈRE. Du graphique des fluctuations du titre se dégagent certains points intéressants.

À surveiller: Transat, Transcontinental et Microsoft

15/03/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres Transat, Transcontinental et Microsoft? Voici des recommandations d’analystes.

À la une

Les scénaristes canadiens disent oui à un mandat de grève

La Writers Guild of Canada représente près de 2500 scénaristes anglophones au pays

Y'as-tu d'la bière icitte?

EXPERT INVITÉ. La bière est une thématique d’investissement extrêmement forte de plusieurs milliards de dollars.

Gain en capital ou être né pour un petit pain

«L’augmentation de la tranche imposable sur le gain en capital imposée par Ottawa et Québec est une mauvaise idée.»