Évitez la Chine à moins que cela ne soit «essentiel», dit le CPQ

Publié le 28/01/2020 à 11:36

Évitez la Chine à moins que cela ne soit «essentiel», dit le CPQ

Publié le 28/01/2020 à 11:36

Par François Normand

Des citoyens chinois dans le transport en commun en Chine (Photo: Getty Images)

Les employés et les dirigeants des entreprises canadiennes qui brassent des affaires en Chine devraient éviter de s’y rendre, alors que le pays est aux prises avec une épidémie d’un nouveau conoravirus (2019-nCOV) qui a déjà fait près de 100 morts, affirme le Conseil du patronat du Québec.

«On ne devrait pas faire de voyage en Chine si ce n’est pas essentiel», dit au bout du fil Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ, dont plusieurs de ses membres sont des multinationales actives en Chine.

Selon lui, les dirigeants des entreprises canadiennes doivent se comporter «en bon père de famille» à l’égard de leurs employés qui seraient appelés à se déplacer en Chine par affaire.

«On n’enverrait pas nos enfants dans un pays où il y a une épidémie. Eh bien, c‘est la même chose avec nos employés», insiste M. Dorval.

Il souligne que la technologie offre plusieurs alternatives à des déplacements en cette période de crise de santé publique en Chine, telle que l’application de télécommunications Skype.

Le patron du CPQ affirme qu’une entreprise canadienne pourrait à la rigueur embaucher un consultant déjà sur place en Chine, si un voyage d’affaires prévoyait par exemple de visiter les installations d’un fournisseur ou d’un distributeur chinois afin d’évaluer la qualité de ses installations et de sa chaîne logistique.

Pour sa part, Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), dont plusieurs de ses membres exportent ou brassent des affaires en Chine, recommande aussi la plus grande prudence dans le contexte actuel, mais sans suggérer d’éviter de se rendre dans ce pays.

«Nous recommandons bien sûr à nos membres d’être prudents s’ils ont à se déplacer en Chine et de visiter le site du gouvernement canadien», écrit dans un courriel la PDG Véronique Proulx.

Ce mardi matin, le gouvernement canadien ne recommandait pas aux Canadiens d’éviter d’aller en Chine. Par contre, Ottawa recommande d’éviter les régions les plus touchées et en quarantaine dans le pays.

«Évitez tout voyage dans la province du Hubei, y compris dans les villes de Wuhan, de Huanggang et d’Ezhou, en raison de l'imposition de sévères restrictions de voyage visant à limiter la propagation d’un nouveau coronavirus», peut-on lire sur le site du gouvernement canadien.

Cela dit, même si elles ne sont pas en quarantaine, d’autres villes chinoises ont des allures de «villes fantômes», à commencer par la capitale Pékin, rapporte le quotidien français Le Monde.

Un homme marche sur une artère commerciale de Pékin qui aurait dû être bondée en cette période de festivités chinoises. (Photo: Getty Images)

Des magasins sont fermés, des rues sont désertes, et les quelques rares autobus qui circulent dans la ville de 21 millions habitants sont pratiquement vides. Des hôtels pékinois refusent même des clients de Hubei, la région où l’épidémie de coronavirus a débuté cet automne.

Si cette maladie inquiète grandement les autorités aux quatre coins de la planète, elle est à ce jour beaucoup moins grave que d’autres maladies.

À ce jour, les autorités rapportent plus de 4 000 cas de gens atteints du conoravirus dans le monde, dont plus d’une centaine sont décédés.

Or, chaque année, de 3 à 5 millions de personnes dans le monde doivent être hospitalisées pour le virus de le grippe, et de 290 000 à 650 000 personnes en meurent, selon le Globe and Mail.

La Chine est le second partenaire économique du Canada et du Québec après les États-Unis, montrent les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ)

En 2018 (les données les plus récentes), les exportations québécoises de marchandises sur le marché chinois se sont élevées à 3,6 milliards de dollars canadiens.

Celles de l’ensemble des entreprises canadiennes ont atteint 27,7 G$CA.

 

 

À la une

François Legault: «il y a une crise en agriculture actuellement»

Il y a 31 minutes | La Presse Canadienne

Une vingtaine d’agriculteurs attendaient François Legault, jeudi matin à Henryville en Montérégie.

Une invitation de Poutine au sommet du G20 au Brésil devra faire l’objet d’un consensus

Il y a 10 minutes | AFP

Emmanuel Macron a rappelé qu’il s’était lui-même posé la question d’inviter Vladimir Poutine au sommet du G7.

Le Parachute pour soutenir la santé mentale des entrepreneurs

L’initiative Le Parachute s'étendra dans tout le Québec, afin d’améliorer la santé mentale des entrepreneurs.