Le géant sud-coréen SK a des actifs dans les domaines de la chimie, de l’industrie, des télécommunications, des finances, de la construction et de l’hôtellerie. (Photo: 123RF)
Washington —Le patron du géant sud-coréen SK a annoncé mardi 22 milliards de dollars (G$) de nouveaux investissements aux États-Unis, notamment dans les semi-conducteurs, lors d’une rencontre avec Joe Biden, soutenant le projet du président américain de redynamiser l’industrie manufacturière aux États-Unis.
«Nous annonçons aujourd’hui 22 milliards de nouveaux investissements aux États-Unis, notamment des investissements conséquents dans les semi-conducteurs, les batteries pour véhicules électriques et les biotechnologies», a indiqué le président du groupe SK, Chey Tae-won.
Joe Bien a salué cette annonce lors de l’entrevue virtuelle avec M. Tae-won, notant que ces financements permettront «de créer des emplois bien rémunérés dans nos deux pays».
Dans le détail, SK investira la moitié de cette somme pour financer des programmes de recherche et développement dans l’industrie des semi-conducteurs, afin de développer «la nouvelle génération de cartes mémoires à semi-conducteurs», 5G$ iront dans les énergies vertes telles que des systèmes de recharge ultra-rapide pour les véhicules électriques ou encore la production d’hydrogène propre, et enfin plusieurs milliards seront dédiés aux biotechnologies notamment au développement de nouveaux médicaments, a précisé le patron du conglomérat.
«Notre partenariat rendra les chaînes d’approvisionnement dans nos deux pays plus résilientes dans le domaine des technologies de pointe», a-t-il ajouté.
SK est notamment présent dans les secteurs de la chimie, l’industrie, les télécoms, la finance, la construction, l’hôtellerie.
Ces nouveaux financements s’ajoutent à ceux de 7G$ annoncés récemment pour construire deux usines dans le Tennessee et le Kentucky en partenariat avec le constructeur automobile américain Ford.
«L’annonce du groupe SK est une nouvelle preuve du succès des efforts du gouvernement pour créer des chaînes d’approvisionnement plus résilientes, sécurisées et surpasser le reste du monde dans les technologies du futur», avait insisté un porte-parole de la Maison-Blanche mardi matin.
D’après le département du Commerce américain, les investissements étrangers ont atteint près de 334G$ en 2021, leur plus haut niveau depuis 2016. L’industrie manufacturière a représenté la plus grande part de toutes les industries avec 121G$.
Cette annonce intervient au moment où Joe Biden souhaite que le Congrès adopte au plus vite une loi qui prévoit 52G$ pour soutenir la production de semi-conducteurs aux États-Unis.
Pour le président démocrate, il est «impératif» pour des raisons économiques, mais aussi de sécurité nationale que les États-Unis fabriquent à nouveau sur son propre sol ces puces électroniques présentes dans de nombreux objets de la vie quotidienne, comme les smartphones, les voitures ou les équipements médicaux.
La demande pour ces puces a explosé pendant la pandémie, provoquant une pénurie exacerbée par la fermeture d’usines en Chine en raison de résurgences du Covid-19.
Les élus républicains et démocrates sont d’accord sur le constat, mais peinent depuis des mois à s’entendre sur un texte définitif, même si Joe Biden a applaudi mardi le franchissement d’une étape supplémentaire par le Sénat dans l’adoption du projet de loi voulu par son administration.