La Beauce retrouve sa vigueur


Édition du 31 Mai 2014

La Beauce retrouve sa vigueur


Édition du 31 Mai 2014

Le secteur manufacturier beauceron reprend son souffle après avoir touché un creux en 2009, victime de la récession et de la parité des dollars canadien et américain ces dernières années.

Pour la première fois depuis 2009, les exportations beauceronnes sont en hausse, même si, à un milliard de dollars, elles n'ont pas rejoint le sommet de 2002 (1,6 G$). L'autre bonne nouvelle, c'est que la valeur de la production a atteint un sommet en 2013, à 4,17 G$, et les entrepreneurs, après s'être placés sur le mode de la survie, réinvestissent massivement pour accroître leur productivité, selon une étude menée par le Conseil économique de Beauce et les CLD Robert-Cliche et de La Nouvelle-Beauce.

«On ne s'attendait pas à des investissements si élevés, souligne Claude Morin, président du Conseil économique de Beauce. Dans Beauce-Sartigan (une des trois sous-régions beauceronnes), les investissements sont passés de 39 millions de dollars à 68 M$ en deux ans. Ça ne s'est pas vu depuis 2000.»

Les scieries comptent parmi les entreprises qui investissent le plus, à la faveur d'une lente reprise du secteur de la construction aux États-Unis, où le parc immobilier reprend l'équilibre.

«On réinvestit 5 M$ dans les équipements cette année, dit Carmin Hamel, président de la scierie Clermond Hamel, ainsi que de Bois Hamel à Saint-Éphrem. On investit dans des robots pour tailler des pièces, ce qui permettra de produire dix fois plus que manuellement.»

L'entrepreneur, à la tête d'une entreprise familiale qui a 120 ans d'histoire, s'est lancé dans des produits à valeur ajoutée pour traverser la crise, qui a fait baisser le chiffre d'affaires de près de 25%. Outre le bois de construction, il a commencé à fabriquer des chalets en pièce sur pièce, ce qui lui a permis de diversifier ses marchés et d'atteindre en 2013 un chiffre d'affaires plus élevé qu'avant la crise, soit 32 M$. Avec l'acquisition d'une scierie voisine à la fin de la dernière année, la croissance se poursuivra.

Même si l'avantage du taux de change est partiellement revenu, M. Hamel considère qu'il est impératif d'investir dans la modernisation de ses équipements.

«On fait en sorte d'utiliser moins de main-d'oeuvre en modernisant. On n'a pas le choix. Pour rester concurrentiels et parce qu'il manque de personnel. Si on est incapables de suffire à la demande, les clients s'en vont ailleurs», remarque l'entrepreneur, qui emploie 125 travailleurs.

«Les entreprises qui autrefois embauchaient des employés avec formation et expérience les embauchent aujourd'hui sans cela, parce qu'elles ne trouvent pas de personnel qualifié. Elles doivent donc former les gens elles-mêmes, alors qu'elles ont quand même besoin d'être efficaces», note Kathleen Giguère, directrice du CLD de La Nouvelle-Beauce.

«Dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre en Beauce, ce n'est pas demain qu'on verra 500 emplois se créer d'un coup... Même si on crée de bons emplois, sera-t-on capable d'attirer le personnel? s'interroge Claude Morin. Il faut aller chercher de la main-d'oeuvre issue de l'immigration ou croître par acquisitions. Ce sera une recette de croissance différente au cours des prochaines années.»

 

Pour consulter les articles du dossier :

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