Femmes 4.0 : le Québec est en retard par rapport à l'Occident

Publié le 13/05/2019 à 14:57

Femmes 4.0 : le Québec est en retard par rapport à l'Occident

Publié le 13/05/2019 à 14:57

Par François Normand

Une femme travaillant sur un ordinateur dans l’usine 4.0 du géant français de l’équipement électrique, Schneider Electric, à Le Vaudreuil, dans le nord-ouest de la France. (Photo: Getty Images)

Alors qu’il pâtit d’une pénurie de main-d’œuvre, le Québec est l’une des économies occidentales où la proportion de femmes travaillant dans le secteur manufacturier est la plus faible.

C’est ce que révèle une analyse publiée le 10 mai par le collectif Femmes 4.0, lors du Forum stratégique sur le manufacturier innovant 2019 organisé par la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain (CCMM) et Investissement Québec (IQ).

Ce collectif est piloté par Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), Lyne Dubois, vice-présidente développement des affaires du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), ainsi que Sylvie Pinsonnault, vice-présidente Initiatives stratégiques et conseils au comité de direction chez IQ.

Ainsi, en 2018, les Québécoises représentaient 26% de la main-d’œuvre manufacturière (ou 126 000 personnes), alors qu’elles représentent 48% de la population active dans l’ensemble de l’économie.

Si la situation du Québec n’est pas unique dans les pays occidentaux, elle est par contre un peu plus précaire qu’en Amérique du Nord et en Europe, comme on peut le constater sur cette infographie.

C’est pourquoi le collectif Femmes 4.0 veut faire augmenter la proportion de femmes dans les usines québécoises à 35% d’ici 2024, ce qui permettrait de dépasser un pays comme le Danemark.

Pour y arriver, le collectif propose trois stratégies :

  • Rallier les partenaires de l’écosystème et présenter le nouveau visage du secteur manufacturier au Québec.
  • Attirer plus de filles dans les programmes de sciences, de technologies, de génies et de mathématiques, de même que plus de femmes vers les emplois à haute valeur ajoutée dans le secteur manufacturier.
  • Développer les compétences des femmes qui oeuvrent déjà dans l'industrie, ainsi qu'une culture de diversité favorable aux deux sexes.

Dans les prochains mois, le collectif proposera diverses initiatives, incluant un programme de formation 4.0 ainsi que 75 visites dans des entreprises manufacturières.

Historiquement, les femmes ont déjà occupé une place beaucoup plus importante dans le secteur manufacturier au Québec. Ainsi, au début du 20e siècle, leur proportion dans la main-d’œuvre manufacturière était pratiquement le double d’aujourd’hui.

Ce phénomène tient à la Première et la Deuxième Guerre mondiale (1914-1918 et 1939-1945), alors que les femmes étaient entrées dans l’industrie pour remplacer les hommes partis au combat et répondre à la demande d’une économie de guerre.

Par la suite, comme dans plusieurs pays, le développement du secteur des services (incluant le commerce de détail) après 1945 a contribué au déclin des femmes dans le secteur manufacturier au Québec.

Cela dit, à 26% aujourd’hui, la proportion de Québécoises travaillant dans le secteur manufacturier n’est pas un plancher historique.

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