É-U: les prix de gros reculent pour la première fois depuis avril 2020

Publié le 11/08/2022 à 09:43

É-U: les prix de gros reculent pour la première fois depuis avril 2020

Publié le 11/08/2022 à 09:43

Par AFP

L’indice PPI est une mesure de l’inflation qui prend en compte les prix du point de vue des fabricants et vendeurs. (Photo: 123RF)

Washington — Les prix de gros aux États-Unis ont reculé en juillet, pour la première fois depuis avril 2020, donnant un signal supplémentaire d’un ralentissement de l’inflation, vue côté fabricants et vendeurs, selon l’indice des prix à la production (PPI) publié jeudi.

L’indice PPI a chuté de 0,5% en juillet par rapport à juin, après des hausses de 1,0% en juin et 0,8% en mai — données révisées en légère baisse.

Les analystes s’attendaient à un ralentissement de la hausse des prix, à +0,2%, mais pas à une baisse.

En excluant les trois mois de février à avril 2020, lorsque la pandémie avait mis sous cloche l’activité à l’échelle mondiale, faisant chuter les prix, il s’agit du plus fort recul de cet indice depuis plus de sept ans.

Cette baisse est liée à un recul de 1,8% des prix gros pour les biens, en raison notamment de la chute des prix de l’énergie.

Les prix de gros des services, eux, connaissent une légère hausse de 0,1%.

Et sur un an, la hausse des prix ralentit, mais reste très élevée, à 9,8% contre 11,3% en juin.

«Les prix à la production montrent des signes encourageants de ralentissement», a commenté Mahir Rasheed, économiste pour Oxford Economics, dans une note d’analyste.

L’indice PPI est une mesure de l’inflation qui prend en compte les prix du point de vue des fabricants et vendeurs.

La hausse des prix observée côté consommateurs, l’indice CPI, a été publiée mercredi, et a elle aussi montré un ralentissement plus fort que prévu en juillet, à 8,5% sur un an, et même zéro sur un mois.

Faire ralentir l’inflation est l’une des missions de la banque centrale américaine (Fed), qui, pour cela, cherche à provoquer un ralentissement volontaire de la consommation, pour desserrer la pression sur les prix.

Elle a ainsi relevé à quatre reprises ses taux directeurs, désormais compris entre 2,25 et 2,50%, pour renchérir le coût du crédit, et devrait continuer en septembre.

«Un pic potentiel des mesures annuelles de l’inflation est un signe bienvenu pour les consommateurs, les entreprises et (la Fed), mais la dynamique des prix historiquement élevée dans l’économie persistera probablement jusqu’à la fin de l’année», souligne encore Mahir Rasheed.

Il ajoute cependant qu’avec les mesures prises par la Fed pour juguler l’inflation, «la hausse des prix à la production diminuera considérablement en 2023 à mesure que l’activité économique ralentira en réponse à une demande plus modérée des consommateurs».

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