Un projet immobilier de 100 M$ pour Magog


Édition du 05 Avril 2014

Un projet immobilier de 100 M$ pour Magog


Édition du 05 Avril 2014

Par Claudine Hébert

L'ancienne usine Dominion Textile vue du ciel

Depuis le temps que les Magogois souhaitent qu'on redonne vie à l'ancienne usine Dominion Textile, dans le quartier des Tisserands, voilà qu'un promoteur immobilier pourrait exaucer leur voeu d'ici le début de l'été.

Les plans d'un ambitieux projet immobilier, évalué à près de 100 millions de dollars, ont été remis à la Ville de Magog par Armco Immobilier à la fin de mars. Ils comprennent des vocations commerciales, publiques et résidentielles. «Les questions de zonages sont en voie d'être réglées. On n'attend plus que la bénédiction du comité d'urbanisation... et de trouver des locataires pour démarrer la construction de la première phase de 50 000 pieds carrés (pi2) prévue pour la location de bureaux.»

D'ici les 15 prochaines années, Armco Immobilier compte reconvertir près de 350 000 pi2 de l'ancienne usine textile. Ce projet sera réparti sur quatre phases.

«Dès que nous aurons trouvé les locataires, nous entamerons la prévente de la deuxième phase consacrée à la construction de copropriétés de style loft», fait savoir Peter Smale, directeur général d'Armco Immobilier, une filiale d'Armco Capital, une entreprise dont le siège social se trouve à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Notons qu'Armco Capital, qui détient et gère plusieurs immeubles commerciaux, industriels, résidentiels et institutionnels dans les Provinces maritimes et dans le sud des États-Unis (Géorgie, Floride et Texas), est devenue, en 2011, propriétaire de près de 800 000 pi2 du site de l'ancienne Dominion Textile qui s'étend sur près de 2 millions de pi2. L'une de ses filiales, Consoltex, a acheté l'entreprise manufacturière Difco qui détenait cette partie du bâtiment. L'autre section du vieux complexe industriel (plus de 1,1 million de pi2) appartient encore à la société américaine CS Brook qui n'a, à ce jour, dévoilé aucun plan de revitalisation.

Un projet qui s'adaptera au marché

Outre des bureaux et des lofts, Armco Immobilier ouvre la porte à l'aménagement d'un centre de congrès. «En fait, l'immeuble adoptera ses diverses vocations immobilières en fonction de la réponse du marché. Les gens ont toujours besoin de se loger. C'est, en général, la partie commerciale qui constitue le premier défi à relever pour ce type de projet mixte», explique-t-il.

Remarquez, tous les usages ou presque ont été acceptés pour ce nouveau projet, souligne la mairesse Vicky May Hamm. «La Ville de Magog s'est d'ailleurs engagée à adopter un règlement de crédit de taxes sur la valeur ajoutée apportée par les futurs locataires», précise Mme Hamm.

Mais pourquoi un promoteur néo-écossais s'intéresse-t-il à Magog, une ville de moins de 26 000 habitants ? En plus d'être située près de la frontière américaine, Magog revêt un fort caractère historique et patrimonial, indique M. Smale. Et cette ancienne usine, désignée comme lieu historique national en 1989, se trouve juste en bordure de la rivière Magog. «Ce site a beaucoup de cachet. C'est comme avoir trouvé un bijou de grande valeur dans une brocante. Et ce projet a de fortes chances de réussite, parce qu'il bénéficie de l'appui de la Ville et de la communauté. La Ville ne veut plus de ce cancer», indique Peter Smale.

Des villes comme Shawinigan et Sherbrooke, soutient-il, ont réussi à faire renaître leurs anciens bâtiments industriels. «Évidemment, tout reposera sur la volonté des gens à vouloir venir vivre et travailler dans la région», concède le promoteur.

Déjà, une firme d'architecture et deux restaurants se sont installés en face du futur projet immobilier. Et pour ajouter à l'optimisme que suscite le projet, pour la première fois depuis plusieurs années, la ville a attiré plus de jeunes âgés de 20 à 44 ans que de personnes de 55 ans ou plus en 2013... «Un autre facteur de très bon augure», indique la mairesse Hamm.

Malgré tout, la situation politique du Québec, dont les citoyens iront aux urnes pour une quatrième fois en sept ans cette semaine, n'inquiète-t-elle pas le promoteur immobilier ? «Ce n'est pas tant le parti qui sera au pouvoir que l'instabilité et les doutes liés à un gouvernement minoritaire qui pourraient nous faire changer d'avis. Mais la terre continuera de tourner et le soleil de briller... On reste donc optimiste.»

De l'intérêt à Magog Technopole

Enfin, Magog mise sur ce nouveau projet pour attirer des entreprises des technologies vertes. «On ne veut pas être en concurrence avec Sherbrooke, qui développe une grappe d'entreprises biotechnologiques, ni avec Bromont où une expertise en micro-nanotechnologie se développe», insiste Mme Hamm. Déjà, Magog Technopole a dit souhaiter louer 10 000 pi2. La Ville, qui doit déplacer certains services, pourrait aussi figurer parmi les locataires prêts à payer un loyer de plus ou moins 13 $ le pi2 du futur bâtiment. Trois autres entreprises, dont le promoteur préfère taire le nom, étudient la possibilité d'emménager dans le bâtiment reconverti. Actuellement, le prix moyen de location pour ce type de bureaux professionnels est de 13 à 15 $ le pi2.

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