Immobilier: «la croissance des prix alimentée par la spéculation»

Publié le 27/01/2017 à 12:06

Immobilier: «la croissance des prix alimentée par la spéculation»

Publié le 27/01/2017 à 12:06

Par lesaffaires.com

Des signes élevés de conditions problématiques pour le Canada ont été mis en avant dans le dernier rapport trimestriel Évaluation du marché de l’habitation.

Pour rappel, l'EMH tient compte dans son analyse de 4 facteurs : surchauffe, accélération de la croissance des prix des logements, surévaluation et construction excessive.

Un des indicateurs clés évalués est l’accélération des prix, qui est détectée lorsque la croissance dépasse de façon persistante les niveaux correspondant à l’évolution normale du marché. Les chercheurs montrent que cet indicateur peut être le signe d’un niveau excessif de spéculation.

La croissance du prix des logements demeure élevée pour l’ensemble du Canada. Les prix corrigés de l’inflation ont augmenté de 7 % au troisième trimestre de 2016 par rapport à la même période en 2015. La forte hausse est concentrée en Colombie-Britannique et en Ontario. Les prix corrigés de l’inflation ont augmenté de 16 % à Toronto en regard de la même période en 2015, soit plus rapidement qu’au deuxième trimestre (13%).

À noter que cette augmentation des prix n’est désormais plus limitée à ces centres, car elle est aussi observée dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) voisines, y compris Hamilton et maintenant Victoria.

«Les acheteurs de logements devraient être prudents et s’assurer de faire des achats qui sont cohérents avec leurs besoins ainsi qu’avec les perspectives à long terme du marché de l’habitation», souligne Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL.

Par ailleurs, si l’on avait exclu l’Ontario du calcul de la croissance des prix au Canada, les prix des habitations seraient restés stationnaires, note la SCHL. Et le marché de l’habitation est en train de se rééquilibrer dans les RMR dont l’économie dépend du pétrole. Les signes de surévaluation à Edmonton et à Calgary sont donc passés de modérés à faibles. Les évaluations pour d’autres RMR tributaires du pétrole pourraient aussi s’améliorer au cours des prochains trimestres si des rajustements des prix se poursuivent.

Modération québecoise

Au niveau du Montréal métropolitain, l'analyse détecte des signes modérés de surévaluation, qui indiquent que les prix des logements continuent de dépasser les niveaux correspondant aux facteurs fondamentaux.

«Ces facteurs reflètent une faible baisse de la croissance démographique chez les jeunes adultes et une légère hausse du revenu personnel disponible par habitant», indique le rapport EMH.

L’augmentation des prix demeure modeste, bien que le récent resserrement du marché ait accentué la hausse des prix. Quant aux indicateurs de construction excessive, le taux d’inoccupation s’est stabilisé en octobre 2016, et les stocks de copropriétés achevées et invendues ont continué de diminuer par rapport à leurs niveaux élevés antérieurs.

Du côté de la région métropolitaine de Québec, l'analyse révèle, encore ce trimestre, des signes élevés de surévaluation, ce qui indique que les facteurs économiques et démographiques fondamentaux ne soutiennent pas entièrement le niveau des prix.

«Le repli du bassin des accédants à la propriété (les 25 à 34 ans), et la progression relativement modeste du revenu personnel disponible expliquent ces résultats. Toutefois, bien que les signes de surévaluation demeurent élevés, ils tendent à perdre en intensité depuis le début de l’année 2016», expliquent les rapporteurs.

Par ailleurs, des ajustements de prix ont été notés pour le segment des copropriétés pour lequel l’offre d’unités neuves et existantes demeure importante.

Enfin, les signes de construction excessive demeurent faibles, mais l’évolution de la situation est à surveiller de près compte tenu du niveau soutenu de construction du côté des logements locatifs traditionnels et de la nette tendance à la hausse du taux d’inoccupation.

À la une

1T: Rogers annonce une chute de 50% de son bénéfice

Mis à jour il y a 1 minutes | La Presse Canadienne

L'entreprise a dû faire face à des coûts plus élevés liés à ses efforts d'acquisition et de restructuration de Shaw.

Metro signale une baisse de ses profits au 2e trimestre, malgré une hausse des ventes

Les ventes se sont élevées à 4,66 G$, en hausse par rapport à l’année dernière.

1T: Boeing affectés par ses problèmes de production, mais moins que prévu

Mis à jour il y a 18 minutes | AFP

Boeing a annoncé mercredi une perte de 343M$US au premier trimestre.