Pour une politique d'achats publics responsables


Édition du 01 Mars 2014

Pour une politique d'achats publics responsables


Édition du 01 Mars 2014

Par François Normand

Des industriels, des écologistes et des représentants de la société civile demandent à Québec d'adopter une politique rendant obligatoires les achats responsables (écologiques et socialement responsables) des organismes publics.

Ces leaders ont fait cette proposition lors des Ateliers de l'économie verte organisés le 24 février à Montréal par Switch, l'Alliance pour une économie verte au Québec.

Dans sa politique industrielle, le gouvernement Marois propose déjà d'intégrer certaines exigences en matière de développement durable dans ses appels d'offres publics. Selon ces leaders, une politique rendant obligatoires les achats responsables des organismes publics comporterait plusieurs avantages : des appels d'offres plus performants, davantage d'innovation et un meilleur accès aux marchés publics européens, où il y a déjà des achats responsables.

Jean Simard, président de l'Association de l'aluminium du Canada, a donné l'exemple de la construction d'un pont pour illustrer à quoi pourrait ressembler une politique d'achat responsable au Québec.

Ainsi, au lieu d'accorder le contrat au plus bas soumissionnaire, le gouvernement pourrait l'octroyer au soumissionnaire qui lui présenterait tous les coûts du projet, pas seulement ceux d'acquisition. «Ces coûts pourraient comprendre la durabilité des matériaux, les coûts d'entretien, sans parler de ceux affectés au démontage du pont après sa durée de vie utile», dit-il. Dans cette optique, le meilleur projet pour la société québécoise ne serait pas nécessairement le pont le moins coûteux lors de l'acquisition.

Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield et président de la Commission de l'environnement à l'Union des municipalités du Québec, estime qu'il faut sortir de cette politique du plus bas soumissionnaire. «Si une entreprise se conforme aux règles, nous avons l'obligation de travailler avec elle !»

Une vitrine technologique

Selon l'un des participants à l'atelier portant sur les marchés publics, le Québec ne doit pas élaborer une norme québécoise d'achat responsable, mais plutôt s'inspirer de celles en place en Europe ou en Californie, car notre marché est trop petit.

Le président du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval, souligne qu'une politique devrait être bien expliquée aux contribuables québécois, surtout si les coûts d'acquisition du gouvernement augmentent.

Pour sa part, Richard Legault, président et chef de la direction d'Eocycle Technologies, un fabricant d'éoliennes, a plaidé pour que cette politique constitue aussi une vitrine technologique pour les meilleures innovations québécoises.

Chaque année, le gouvernement du Québec dépense 30 milliards de dollars en biens, services et infrastructures.

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