Politique: le PQ prépare une loi pour contrer les transfuges

Publié le 10/01/2013 à 07:15

Politique: le PQ prépare une loi pour contrer les transfuges

Publié le 10/01/2013 à 07:15

Par La Presse Canadienne

L'an dernier, trois députés ont claqué la porte du Parti québécois _ alors en pleine crise de leadership _ pour gonfler les rangs de la Coalition avenir Québec (CAQ). Un seul d'entre eux, Daniel Ratthé, a été réélu au scrutin général du 4 septembre. Les deux autres transfuges, François Rebello et Benoît Charette, sont passés au couperet.

Les ficelles ne sont pas encore toutes attachées, en particulier sur le plan juridique, mais le ministre Drainville veut agir vite, dès cette année, compte tenu du mandat restreint dont dispose le gouvernement minoritaire.

M. Drainville espère aussi concrétiser en 2013 un engagement qui risque de faire grincer des dents à l'Assemblée nationale: l'abolition des primes de départ pour les députés démissionnaires.

A l'exception d'un motif majeur, comme la maladie, un député quittant le navire avant la fin de son mandat sera privé de sa généreuse allocation de départ.

«T'as pris un engagement auprès des électeurs, tu t'es engagé pour quatre ans, si tu pars avant, on ne va pas te récompenser en te versant une prime, tu ne l'auras pas ta prime», a déclaré le ministre.

Au fil des ans, de nombreux élus de toutes les formations politiques ont démissionné en cours de mandat, empochant des indemnités de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Certains, comme Pauline Marois, François Legault, Nicole Léger et Jean-Marc Fournier sont par la suite revenus en politique active.

Pour le ministre Drainville, les mesures sur lesquelles il planche répondent à la volonté populaire.

«Les gens nous demandent de donner l'exemple et il faut donner l'exemple. Si on veut diminuer le niveau de cynisme et retrouver la confiance perdue, comme classe politique, il faut poser des gestes comme ça. Il faut que les gens sentent qu'on se met à leur place et qu'on respecte le contribuable», a-t-il dit.

L'opposition officielle voit d'un bon oeil le dépôt d'un projet de loi sur les primes de départ mais n'est nullement disposée à collaborer sur la question des transfuges.

«Ils seraient bien mieux de s'occuper de faire une loi sur le financement des partis politiques municipaux. On a un problème immédiat, on en parle depuis des mois et on n'a pas d'écho. Et là, on nous parle des vire-capot des partis politiques. Franchement, leurs priorités ne sont pas à la bonne place», a dit le porte-parole libéral en matière d'institutions démocratiques, Robert Dutil.

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