Martin Coiteux promet de mettre fin à l'éparpillement de l'État


Édition du 05 Juillet 2014

Martin Coiteux promet de mettre fin à l'éparpillement de l'État


Édition du 05 Juillet 2014

Par Suzanne Dansereau

Stimuler l'investissement privé

Il sait d'ores et déjà que le panier de services livrés par l'État sera réduit. «On ne va pas garder le même nombre d'assiettes et réduire les portions. C'est ce qu'on a fait dans le passé et cela n'a pas marché. On a déjà joué dans ce film-là», dit-il. Une tarification de certains services ? Sans doute. «Mais au bout du compte, le fardeau fiscal des Québécois ne sera pas alourdi», promet-il, car leurs impôts seront diminués.

L'entrée du privé dans les services publics ? «On va en parler, bien entendu [...] Je n'ai pas de position dogmatique, mais lorsque c'est l'État qui paie, il faut s'assurer de la meilleure prestation. Dans certains cas, ce sera le public [...] et dans d'autres, il sera justifié que ce soit le privé.»

Les subventions aux entreprises ? À cet égard, celui qui avait écrit en 2012 qu'il fallait en faire «table rase pour les limiter à des enveloppes consacrées à la croissance de la productivité» dit aujourd'hui que le ménage sera fait, et que «tout sera ramené sous un même toit». L'objectif étant de «stimuler l'investissement privé» - beaucoup trop faible, selon lui, compte tenu du fait que le Québec est la province canadienne la plus généreuse en matière de subventions aux entreprises.

Flexibilité et agilité

À l'écouter parler, il est clair que Martin Coiteux veut que l'État donne moins de cadeaux aux entreprises mais qu'il réduise leur fardeau fiscal dans le but d'augmenter la compétitivité de la province et d'attirer les investissements. Mais «c'est la Commission [d'examen sur la fiscalité québécoise] qui va décider», dit-il. Un rapport d'étape est attendu en octobre 2014, et la Commission devrait remettre son rapport final en décembre 2014.

Dans ce contexte, comment le ministre entrevoit-il les négociations avec les employés du secteur public ?

«On a 40 à 50 ans de conventions collectives derrière nous qui sont dans un moule particulier, ne peut-on pas réfléchir sur comment le faire mieux au 21e siècle ? Ce n'est pas tabou de regarder cela...» dit-il, avant d'ajouter : «On veut faire entrer l'État du Québec et les services aux citoyens dans l'ère moderne, et il faut avoir la maturité nécessaire pour tenir cette discussion-là». Au menu : une plus grande flexibilité dans l'organisation du travail.

Cela dit, s'il veut un État plus agile, plus performant, Martin Coiteux accepte l'idée qu'il devra bien rémunérer ses fonctionnaires pour y arriver. «Un État qui fonctionne bien dépend de la qualité de sa fonction publique. On veut attirer, retenir le talent et le rémunérer adéquatement. Dans certaines sphères, on voudrait attirer plus de gens !» dit-il. C'est peut-être là la grande promesse que M. Coiteux fait aux employés de l'État : on va couper, mais mieux rémunérer ceux qui restent. Pour que les services soient mieux livrés.

«Il s'agit d'abord de se donner la marge de manoeuvre qui nous permettra de regagner notre liberté de choix», conclut-il. La philosophie de sa commission, c'est ça.

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