Équilibre: les péquistes dénoncent les raccourcis néfastes des libéraux

Publié le 26/03/2015 à 17:04

Équilibre: les péquistes dénoncent les raccourcis néfastes des libéraux

Publié le 26/03/2015 à 17:04

Par La Presse Canadienne

Le député péquiste Nicolas Marceau.

Les libéraux atteignent l'équilibre budgétaire en prenant des raccourcis qui compromettent la croissance économique, a déclaré jeudi le Parti québécois.

Le député péquiste Nicolas Marceau, porte-parole en matière de finances, estime que l'élimination réelle du déficit, bien qu'inscrite dans le budget présenté jeudi, est fragile.

M. Marceau croit que l'importante réduction des dépenses ainsi que la faiblesse des initiatives de relance de l'économie vont avoir un impact négatif sur les recettes de l'État.

Selon l'ancien ministre des Finances, le budget des libéraux porte un dur coup au démarrage d'entreprises avec un alourdissement du fardeau fiscal des PME de trois employés et moins.

Le député, ancien ministre des Finances dans le bref gouvernement péquiste de Pauline Marois, a cité l'analyse d'un économiste pour qui les mesures d'austérité du gouvernement retranchent un pour cent du produit intérieur brut québécois.

Selon M. Marceau, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a choisi une voie périlleuse pour atteindre le «déficit zéro». 

«Le chemin qui est pris en est un dans lequel on va d'une certaine façon la plus directe vers l'objectif sans se soucier des conséquences, et c'est l'erreur qui est commise, a-t-il dit. Ce n'est pas la vitesse avec laquelle on y parvient mais bien le chemin.»

M. Marceau a estimé que les mesures de stimulation de l'économie sont très modestes et ne font que corriger les erreurs de l'an dernier, notamment pour les secteurs du multimédia et des affaires électroniques.

Le député péquiste a relevé que les documents budgétaires de M. Leitao montrent que les libéraux sont encore loin de leur objectif de créer 250 000 emplois durant leur mandat, qui doit se terminer en 2018, avec 37 000 postes cette année et 35 000 l'an prochain.

Le député péquiste Alain Therrien a pour sa part observé la faible croissance des dépenses dans deux secteurs qui concentrent les missions de l'État, la santé et l'éducation, qui sont respectivement de 1,4% et 0,2%.

M. Therrien a souligné que la cible de croissance des dépenses consolidées du gouvernement a été réduite à 1,5%, ce qui est sans précédent.

«Dans la santé et l'éducation, le manque d'argent va être criant, ça va déboucher sur une coupure dans les services, a-t-il dit. C'est clair, c'est net, c'est écrit.»

Selon M. Therrien, la hausse des dépenses en santé, qui est de 535 millions $ par rapport à l'an dernier, sert principalement payer l'augmentation de la rémunération des médecins qui est de 329 millions $.

La CAQ accuse le PLQ de renier ses promesses

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a souligné que le budget de M. Leitao démontre que les libéraux ont rompu leur promesse d'abolir la taxe santé durant leur mandat, d'ici 2018.

M. Legault a tiré cette conclusion en constatant l'étalement de cette mesure de 2017 à 2019. 

«Il rompt sa promesse noir sur blanc», a-t-il dit.

Le chef caquiste s'est aussi moqué des mesures d'allègement fiscal prévues dans le document, en énumérant toutes celles qui n'entreront pas en vigueur avant 2017, pour les entreprises comme pour les particuliers. «Ce n'est pas le budget de 2015, c'est le budget de 2017», a-t-il dit. 

Les mesures de relance de l'économie sont modestes en 2015, 211 millions $, alors que le budget total du Québec est de 100 milliards $.

«C'est une goutte d'eau dans l'océan, ce n'est vraiment pas sérieux», a-t-il dit.

Le député caquiste François Bonnardel a souligné lui aussi l'écart entre la création d'emploi réelle et les cibles fixées par les libéraux en campagne. Selon M. Bonnardel, il faudrait créer 76 000 emplois par année d'ici la fin du mandat pour atteindre l'objectif.

«On parle donc d'une promesse, d'une cible et d'un constat d'échec», a-t-il dit.

La députée de Québec solidaire Françoise David a estimé que les compressions contenues dans le budget, notamment en éducation, sont le synonyme de réductions de services.

«C'est absolument incompréhensible, le taux de croissance qu'on accorde au ministère de l'Éducation est famélique. Dans les faits ça veut dire réellement des coupes», a-t-elle dit.

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