«C’est tout le système commercial mondial qui a besoin de profondes améliorations» estime la directrice générale du FMI.
Les États-Unis et la Chine ont encore beaucoup à faire pour résoudre durablement leurs différends commerciaux mêmes si leur accord bilatéral est un pas en avant, a estimé vendredi la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
« Un accord important a été annoncé cette semaine, mais il reste fort à faire pour soigner les fractures existant entre les deux principales puissances économiques de la planète », a-t-elle commenté dans un discours devant le Peterson Institute for international economics (PIIE).
Au-delà de ces deux pays, « c’est tout le système commercial mondial qui a besoin de profondes améliorations », a-t-elle poursuivi.
« À l’aube de cette nouvelle décennie », le problème principal reste « l’incertitude grandissante » relative à l’apaisement des tensions géopolitiques et au triomphe de la paix, concernant la possibilité de voir une trêve commerciale déboucher sur une paix durable et une réforme du commerce, dit-elle.
L’incertitude aussi « quant à savoir si les politiques publiques pourront remédier aux frustrations et au mécontentement qui grondent dans de nombreux pays », a-t-elle observé.
Si l’incertitude nuit à la confiance des entrepreneurs, à l’investissement et à la croissance, ce qui préoccupe des millions de personnes au jour le jour, c’est l’incertitude sur leur capacité à payer leurs factures à la fin du mois, sur la santé et le bien-être de leurs familles, « la peur constante d’être laissées pour compte », poursuit-elle.