Une université maison chez Golder


Édition du 16 Août 2014

Une université maison chez Golder


Édition du 16 Août 2014

Par Benoîte Labrosse

Pour s’assurer que ses spécialistes en sciences de la Terre, en environnement et en énergie soient toujours à la fine pointe de leurs domaines respectifs, la firme d’ingénierie-conseil Golder Associés a mis sur pied une véritable université en ligne, la Golder U, en 1997.

Son cursus comprend 56 cours allant des communications aux finances en passant par la gestion de projets, la santé et sécurité, le service client et l’organisation efficace. Certains sont obligatoires pour les quelque 8 000 employés de la firme dans le monde, dont 254 basés au Québec et dans les Maritimes.

Le Golder 101, par exemple, qui « sert à expliquer les bases du métier de consultant, tout en présentant la culture et les valeurs de notre entreprise », illustre Isabelle Richard, associée et gérante des bureaux de Montréal, de l'Acadie et de Québec.

Les connaissances en santé et sécurité font aussi partie des incontournables. « C’est l’un de nos grands axes de formation, poursuit Mme Richard. Notre taux d’accidents est très faible – il a diminué de 50 % entre 2003 et 2013 – et c’est un point positif à souligner quand nous présentons des propositions de projets. » Cinq modules d’apprentissage sont proposés sous cette thématique.

Certains clients ont également des exigences particulières auxquelles la firme fondée à Toronto en 1960 s’efforce de répondre. « Dernièrement, des employés ont suivi des cours de conduite préventive et de conduite de véhicule tout terrain (VTT), souligne l’associée. Ils pourront maintenant les donner à leurs collègues. »

Car l’enseignement par les pairs est l’une des bases de la Golder U. « Nous estimons que nos experts sont des personnes hautement crédibles pour donner des formations dans leur domaine, donc nous les outillons pour le faire », explique Annie Boisclair, conseillère senior au développement des ressources humaines pour la région du Québec et de l’Atlantique, qui ajoute que des formateurs externes se joignent parfois à eux.

 Encourager le développement

Les projets se suivent mais ne se ressemblent pas. La proportion de la masse salariale investie varie donc d’une année à l’autre, mais dépasse toujours le 1 % requis par la Loi. Elle a par exemple atteint 3,25 % en 2012, mais 1,26% en 2013.

 « Le projet de Lac-Mégantic sur lequel nous avons travaillé pour l'inspection post-accident et une partie de la décontamination a mobilisé plus de 200 employés au Québec pendant la moitié de l’année, ce qui a considérablement affecté le temps alloué par les employés pour de la formation.» Depuis 2011, la firme a dépensé en moyenne 287 000 $ par année au Québec dans la formation, précise l’associée.

En raison de son mandat multiforme, l’entreprise compte des représentants de plusieurs corps de métier. Autant les biologistes, les géologues les ingénieurs de diverses spécialités que les employés administratifs se voient offrir de la formation adaptée. « Tout le monde est traité de la même façon », assure Mme Boisclair.

« L’excellence est l’une de nos valeurs d’entreprise, donc le retour sur investissement est très très important, même s’il n’est pas chiffré, ajoute Catherine Ladouceur, la directrice marketing pour le Québec et l’Atlantique. Il y a aussi un engagement très fort dans la bonne marche de la compagnie, parce qu’elle est à 100 % la propriété des employés. » Comme ceux qui détiennent des parts de la firme - jamais plus de 1 % - « deviennent des exemples pour les autres », une formation spécifique leur est d’ailleurs offerte.

Même chose pour les gestionnaires de projet, que la Golder U accompagne dans leur préparation à la certification internationale Project Management Professionnal (PMP). Dix employés du Québec portent aujourd’hui ce titre, « et plusieurs autres ont suivi la formation, mais n’ont pas encore passé l’examen », souligne Isabelle Richard.

« En travaillant à leur propre développement professionnel, les employés peuvent cheminer au sein de Golder tout en contribuant en même temps au développement de l’entreprise », résume l’associée. « Ils sentent qu’ils ont le pouvoir de décider, de s’impliquer et d’investir », conclut Catherine Ladouceur.À lire aussi:

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