Une place des arts et du sport au Parc olympique

Publié le 02/11/2011 à 11:34, mis à jour le 02/11/2011 à 12:06

Une place des arts et du sport au Parc olympique

Publié le 02/11/2011 à 11:34, mis à jour le 02/11/2011 à 12:06

Pour la première fois depuis les Jeux de 1976, l'Esplanade du Parc olympique reprend vie. Pendant 35 ans, elle est restée inoccupée. Mais à compter de l'été prochain, la place de plus de 180 000 pieds carrés accueillera concerts, activités sportives et événements liés à l'environnement.

La Régie des installations olympiques (RIO) a annoncé le projet le 2 novembre, dans la Tour de Montréal, le mât du Stade olympique. Les représentants de l'organisme étaient accompagnés d'Isabelle Hudon, pdg pour le Québec de la Financière Sun Life, qui commandite le projet.

Durant la saison froide, l'Esplanade pourrait être transformée en un village d'hiver, avec glissades. À la place de l'ancienne boutique des Expos, sous la place, la RIO envisage l'aménagement d'un café exploité en économie sociale. Le lieu, très populaire auprès des adeptes de la planche à roulette, pourrait aussi inclure un parc à skate.

Du même coup, la RIO rebaptisera la place «Esplanade Financière Sun Life», en échange de la contribution de l'assureur, dont les deux partenaires refusent de dévoiler le montant.

Une exigence de la Financière? «Tout-à-fait», dit Isabelle Hudon. «C'est important de faire rayonner notre marque.» La présidente de la Sun Life pour le Québec mentionne que le projet de la RIO correspond exactement aux objectifs du programme de dons et commandites de son entreprise.

«Avec notre plan d'action, nous essayons de générer des revenus autonomes», explique David Heurtel, pdg du Parc olympique de Montréal. Après cette première étape avec l'Esplanade, la RIO tentera de tirer un pécule de la Tour de Montréal (le mât) et du centre sportif. «On va même étudier la possibilité pour le Stade», dit-il.

Est-ce que le Stade lui-même pourrait être rebaptisé avec le nom d'une entreprise commanditaire? «On va explorer cette possibilité, si l'occasion se présente...»

Régler le problème du toit

D'abord, la RIO devra cependant régler l'épineux problème du toit du Stade. «Avec Infrastructures Québec, on doit terminer le dossier d'affaires initial, dit David Heurtel. Ensuite, nous allons écrire un dossier d'affaires final, pour aller en appel d'offres, peut-être début 2013.»

Le pdg du Parc olympique cherche ainsi à payer une partie des frais de fonctionnement des installations, qui s'élèvent à 40 millions de dollars par année, dont la moitié vient de contributions du gouvernement. Mais les possibilités de revenus au Stade sont sérieusement entamées depuis qu'une masse de neige a percé la toile et est tombée sur une voiture Subaru durant le Salon de l'auto 1999.

Depuis, le Stade est fermé chaque hiver. «Ça fait 12 ans qu'on fait du patchage, dit le pdg du Parc olympique. En fermant 4 mois sur 12, nous avons des revenus huit mois par année, mais nous avons des dépenses fixes toute l'année.» La RIO veut s'assurer de récupérer à l'avenir une plus grande partie des frais de fonctionnement et d'entretien, en plus de diversifier les revenus du site.

Le Parc olympique a coûté 1,5 milliard de dollars aux contribuables québécois. La facture est payée depuis 2006, grâce à la taxe sur le tabac.

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