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Une audience pour fixer la trajectoire de la relance du Cirque

La Presse Canadienne|Publié le 10 juillet 2020

Le groupe de créanciers pourrait venir court-circuiter le processus.

À l’abri de ses créanciers depuis la fin juin, le Cirque du Soleil revient devant la Cour supérieure du Québec, vendredi, dans le cadre d’une audience qui devrait en principe donner le coup d’envoi au processus d’enchères pour le dépôt des offres d’achat.

Le juge Louis Gouin devrait trancher à savoir si la convention d’achat intervenue entre l’entreprise de divertissement, qui est privée de revenus depuis la mi-mars après avoir annulé ses 44 spectacles en raison de la crise sanitaire, et ses actionnaires actuels peut être considérée comme une soumission d’amorce.

Toutefois, le groupe de créanciers, qui détient la dette garantie d’environ 1 milliard $ US du Cirque et s’oppose à sa stratégie de relance, pourrait venir court-circuiter le processus.

La proposition des actionnaires actuels — le fonds texan TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec — valorise la compagnie à environ 420 millions $ US. Elle table sur l’injection de 300 millions $ US, notamment grâce au prêt de 200 millions $ US offert par Investissement Québec.

En échange d’une restructuration de la dette, les créanciers obtiendraient 45 % du Cirque ainsi qu’une dette non garantie de 50 millions $ US, alors que les actionnaires actuels se partageraient les 55 % restants.

Le groupe de créanciers estime plutôt que c’est sa proposition, qui ne prévoit pas de soutien financier de l’État québécois et maintiendrait le siège social du Cirque à Montréal, qui devrait être privilégiée. D’après un document déposé préalablement auprès de la Cour supérieure, les prêteurs étaient disposés à bonifier leur mise en injectant 375 millions $ US d’argent neuf, par rapport à 300 millions $ US initialement.